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Intervention de la Cedeao au Niger: le Burkina et le Mali menacent

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Suite aux conclusions sorties des sommets extraordinaires de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), tenus le 30 juillet 2023 à Abuja sur la situation politique au Niger, les Gouvernements de Transition du Burkina Faso et du Mali expriment leur solidarité fraternelle au peuple du Niger.

Selon le Burkina et le Mali, le Niger a décidé en toute responsabilité de prendre son destin en main et d’assumer devant l’histoire la plénitude de sa souveraineté.

Ils dénoncent en outre la persistance des sanctions de ces organisations régionales qui selon eux aggravent la souffrance des populations et mettent en péril l’esprit de panafricanisme.

A cet effet, les deux gouvernements de transition refusent d’appliquer « ces sanctions illégales, illégitimes et inhumaines contre le peuple et les Autorités Nigériens ».

Mieux encore, ils menacent en avertissant que « toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali. Toute intervention militaire contre le Niger entraînerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la CEDEAO, ainsi que l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger »

Ainsi, ils mettent en garde contre les conséquences désastreuses d’une intervention militaire au Niger qui “pourrait déstabiliser l’ensemble de la région comme l’a été l’intervention unilatérale de l’OTAN en Libye qui a été à l’origine de l’expansion du terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest”.

« Les Gouvernements de Transition du Burkina Faso et du Mali sont profondément indignés et surpris par le déséquilibre observé entre, d’une part, la célérité et l’attitude aventurière de certains responsables politiques d’Afrique de l’Ouest désireux d’utiliser la force armée pour rétablir un ordre constitutionnel dans un pays souverain, et d’autre part, l’inaction, l’indifférence et la complicité passive de ces organisations et de ces responsables politiques à aider les Etats et les peuples victimes de terrorisme depuis une décennie et abandonnés à leur sort. En tout état de cause, les Gouvernements de Transition du Burkina Faso et du Mali invitent les forces vives à se tenir prêtes et mobilisées, en vue de prêter main forte au peuple nigérien, en ces heures sombres du canisme », lit-on dans un communiqué.

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