Communiqué sur la la convocation du journaliste d’investigation Babacar Touré par la Direction des investigations criminelles
Babacar touré à été convoqué par la D.I.C téléphoniquement et non par un moyen ou procédé pouvant laisser une trace écrite et sans aucune notification préalable ou concomitante de l’objet de cette invitation forcée peu républicaine. Il était ainsi privé de son droit élémentaire :celui de garder trace de la communication ainsi que de l’identité de la personne ou du service qui a posé l’acte; le lieu et l’information sur le motif et l’objet de la rencontre.
Une administration qui dispose d’une force contraignante dans une République et un État de droit, se doit d’agir en laissant trace écrite par tout moyen physique ou électronique ou autres procédés pouvant pour l’objet d’une vérification ou d’un contrôle.
C est seulement face aux enquêteurs que le journaliste connaîtra les sept chefs d’accusations portés à son encontre par le nommé Frédéric Napal à savoir : outrage, injures publiques , dénonciation calomnieuse, diffamation, faux, usage de faux, diffusion de fausses nouvelles (qui est une infraction utilisée comme une arme politique en vogue sous la 2ème alternance démocratique).
Après une audition très éprouvante de près de quatre heures d’horloge durant lesquelles le journaliste a livré sur chaque point les résultats de ses propres investigations et donné des preuves irréfutables parce de sources policières (étant précisé aussi que la défense a saisi aussi bien le parquet que le greffe pour la délivrance de procès verbaux confortant des preuves juridiquement établies de la véracité des investigations.
A la fin de l’audition, le seul respect de l’être humain et de la valeur de la liberté , ainsi que l’exigence sacrée du respect de la présomption d’innocence et de la neutralité du parquet à ce stade de la procédure surtout que l’enquête ne remplissait pas les conditions d’une flagrance, commandaient le renseignement judiciaire et non pas des mesures privatives de libertés fondamentales, dans une société démocratique et un État de droit.
Le parquet à curieuement instruit ou acquiescé la mesure de garde à vue que rien ne justifie en droit en dehors de l’opportunité que lui confère la fonction.
Le droit à l’expression d’ esprits pluriels et d’esprits critiques ainsi que le devoir de critique citoyen et celui, inaliénable de divulgation par le journaliste d’investigation des informations sur l’administration de la cité et la délinquance politique, judiciaire et parlementaire, sont des fondamentaux dans une société démocratique et de justice.
L’instrumentalisation et la vassalisation de la justice avec l’utilisation arbitraire d’instruments de répressions est precurseur de la tyranie.
Les acteurs politiques, les jeunes forces vives de la nation, les journalistes d’investigation ou diffuseurs d’enseignements et de renseignements, les matieres grises dans tous les secteurs de la nation, activistes patriotes et lanceurs d’alertes, remplissent les cachots surpeupés du pays dans des conditions qui heurtent la déclaration de Kampala ainsi que la convention des nations unies sur les règles minimas des conditions de detention dans les lieux de privation des libertés. Très probablement pour très bientôt, des personnes du secteur de la santé présumés coupables du << délit d 'assistance de personnes en danger>> qui sont traumatisées par des enquêtes qui donnent de justes raisons d’inquiétudes et pas trop lointain , le tour des Avocats libres de la parole intelligente et de la pensée cartésienne,
grossiront les places des embastillés d’un peuple qui commence à se désillusionner de la justice.
La situation des journalistes emprisonnés qui attendent l ‘arrivée pas lointaine de plusieurs autres de leurs collègues, ainsi que abus de qualifications et de procédures (de l ‘article 255 du code penal et 139 du code de procédure pénale qui effacent juges et avocats)ainsi que privation de toutes les formes de libertés democratiques,de même que les entraves a l’exercice de la professio de jourlatiste , interpellent le monde de la presse et le monde dit <
Il est envisagé le defféremment du journaliste pour demain et très probablement il sera victime de l’article 139 du code de procédure pénale et placé sous mandat de dépôt, s’il ne subit pas l’humiliation du collier électronique (la forme est grossière et hideuse pour un bracelet).
Pour rappel, le nommé Frédéric Napal avait aussi menacé d’une plainte le leader de l’opposition patriotique ousmane sonko, principal adversaire du chef de l’État.
Si l’opposition est convoquée, il sera de mon opinion, argué et pretexé l’égalité de traitement des justiciables et le parallélisme des formes.
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Une arrestation, une garde à vue, un déferment ou une détention doivent être utiles, nécessaires et opportuns.
Faute de quoi, elles obeissent à des impératifs qui sont étrangers à la justice et servent une tierce cause.
Maître Ciré Clédor Ly, membre du collectif des Avocats du journaliste Babacar touré.