Actuellement, nous avons un foyer chaud dans la région de Saint-Louis, notamment dans le département de Podor où 2 cas de la fièvre hémorragique Crimée-Congo ont été notifiés parmi ces cas, il y a eu un décès selon le Docteur Boly Diop, chef de la division surveillance épidémiologique au ministère de la santé et de l’action Sociale. « C’est une maladie qui a été détectée cette année pour la 4éme fois. Au mois de février déjà, un cas a été confirmé au niveau de la région de Tambacounda dans le département de Koumpentoum. Ce cas a été pris en charge et il est guéri. Au mois de Mai 2022, un autre cas a été confirmé dans la région de Matam » a notifié le docteur Diop. Et d’expliquer : « Quand on parle d’une nouvelle fièvre, c’est une pathologie que l’on surveille dans le cadre du réseau de surveillance syndromique au Sénégal. Chaque semaine, nous faisons un reporting des données sur de potentielles épidémies ».
La fièvre hémorragique Crimée-Congo est une zoonose. Elle se transmet de l’animal à l’homme. L’animal infecté ne développe pas de symptômes mais la transmission peut se faire par l’intermédiaire de piqûres de tiques. Ce sont des petites bestioles qui piquent les animaux, sucent leur sang et à travers cela, ils peuvent transmettre la maladie à l’homme. Tous ceux qui travaillent autour du bétail sont exposés notamment les vétérinaires mais aussi ceux qui opèrent dans les abattoirs. C’est une maladie potentiellement grave si on ne prend pas en charge les patients très tôt. Les manifestations essentielles sont la fièvre associée aux maux de tête, des douleurs articulaires et musculaires, une sensation de fatigue intense. Ce sont des signes caractéristiques de beaucoup de maladies et ce ne sont pas des signes spécifiques pour avoir le diagnostic mais dans de rare cas. « Le plus souvent, on ne peut pas le différencier du paludisme sur le plan des symptômes à moins de faire un prélèvement à envoyer au laboratoire », note le docteur Boly Diop.
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