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Financement des économies africaines: Macky charge les occidentaux

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La 54ème session de la Conférence des Ministres africains des finances, de la planification et du développement économique est arrivée à son terme. La rencontre a permis d’échanger sur le financement de la relance de l’Afrique à travers des solutions innovantes, sujet particulièrement important dans le contexte actuel. Le pari de la mobilisation a été réussie avec la présence de Ministres et d’éminentes personnalités d’organisations internationales, de la société civile, des banques multilatérales de développement et du secteur privé à la fois en mode virtuel et présentiel.

Cette conférence s’est tenue dans un contexte particulier de relance des économies africaines suite à la pandémie de la COVID-19, menacées par la guerre en Ukraine et ses impacts sur les prix des denrées de première nécessité et des ressources énergétiques.
Si les répercussions de ces chocs sont mondiales, elles touchent davantage les populations les plus vulnérables, dans les pays en développement, notamment.
C’est ainsi que ces crises successives ont fini d’exacerber les vulnérabilités de l’Afrique : vulnérabilité sociale, vulnérabilité climatique, vulnérabilité économique, vulnérabilité financière. Macky Sall a largement insisté lors de son allocution d’ouverture sur la nécessité de rendre effective la réallocation des Droits de tirage spéciaux des pays riches vers nos pays, comme convenu lors du sommet de Paris sur le financement des économies africaines ; la nécessité de sortir des schémas classiques de financement en faisant appel à des instruments innovants ayant un impact minimum sur la dette et le déficit budgétaire des pays africains ; la réforme des règles de l’OCDE sur les conditions d’octroi des crédits export, notamment l’allongement des maturités des prêts pour une meilleure adéquation avec la durée d’exploitation des infrastructures financées ; la création de l’Agence africaine de notation pour mieux appréhender nos réalités. Ces mesures doivent, selon le ministre de l’Economie, Amadou Hott, être sous-tendues par une réforme des paramètres de la gouvernance de l’architecture financière mondiale, aujourd’hui largement dépassés, inadaptés et n’impliquant pas à suffisance l’Afrique.

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