Les images font le tour de la toile : de sanglantes manifestations sont survenues, ce jeudi matin, à N’Djamena, la capitale tchadienne, faisant une « trentaine » de morts, dont un journaliste et des policiers, ont rapporté les médias locaux. Mais, la France, par la voix du ministère des Affaires étrangères, a vite « condamné » ces « violences, avec notamment l’utilisation d’armes létales contre les manifestants », a souligné le Quai d’Orsay, affirmant que Paris ne joue « aucun rôle dans ces événements ».
La précision du Quai d’Orsay sur son absence de rôle dans les événements de N’Djamena renvoie aussi au sentiment anti-français qui se développe dans la région, alimenté notamment par des intérêts russes.
Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine (Ua), a aussi « condamné fermement » la répression des manifestations, appelant « les parties au respect des vies humaines et des biens » et à « privilégier les voies pacifiques pour surmonter la crise », a-t-il réagi sur Twitter.
Ces affrontements se déroulent après la prolongation pour deux ans de la « transition » qui devait s’achever ce 20 octobre.
Fin septembre, Mahamat Idriss Déby Itno a finalement été maintenu à la tête de l’Etat jusqu’à des élections libres et démocratiques, censées se tenir à l’issue d’une deuxième période de transition et auxquelles M. Déby pourra se présenter.