Le Mouvement des Domu Daraa Patriotes du département de Kaolack ( MODDAP) a lancé ce samedi 28 juillet les vacances agricoles du Sénégal à Gnolaneme, département de Guinguinéo. Sur place, autorités, politiques et citoyens ont réaffirmé leur engagement à accompagner ce programme salutaire qui vise la souveraineté alimentaire.
» Cette journée de lancement des vacances agricoles du Sénégal illustre parfaitement le sursaut patriotiqu des jeunes mais aussi un engagement populaire des populations de Kaolack pour l’atteinte de l’objectif qu’est la souveraineté alimentaire. Il faut rappeler que l’atteinte de cet objectif est bien à notre portée, dès lors que la volonté politique est acquise et que nous avons aussi les ressources naturelles et humaines pour la réaliser » a rassuré M. Samba Ndao Tall, Directeur régional du développement rural ( DRDR) de Kaolack.
Pour le bras technique du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Elevage à Kaolack, la volonté politique est clairement par le gouvernement actuel. » Tout le monde sait qu’on a un problème d’attractivité au niveau de l’agriculture. Mais comme je l’ai dit tantôt, la volonté politique est acquise. Dès lors que la volonté politique est acquise et que le Sénégal s’aligne aux objectifs de la CEDEAO qui est l’utilisation des 10% du budget national pour l’agriculture, nous osons espérer qu’il y aura de l’attractivité dans l’agriculture grâce à la maîtrise de l’eau mais aussi grâce à la modernisation par la mécanisation » a-t-il ajouté.
Choisi comme partenaire de la journée de lancement des Vacances Agricoles du Sénégal ( VAS), le directeur du centre des œuvres universitaires de Dakar ( COUD) a été représenté par M. Djidiack Faye qui a toute la disponibilité de M. Ndéné Mbodji à accompagner ces initiatives. » Les vacances agricoles du Sénégal ne sont rien d’autre qu’une orientation de la vision du chef de l’État, Son Excellence le président Bassirou Diomaye Faye et de son premier ministre Ousmane Sonko. Ils ont très bien compris qu’un pays ne peut pas continuer à importer ce qu’il consomme » a-t-il martelé.
» Notre vision est de faire de ces terres arables une ferme intégrée. Avec les 5 hectares que nous avons ici, nous envisageons de créer au minimum 300 emplois. Par chaque hectare, on va avoir besoin de 50 personnes pour l’horticulture, 20 personnes pour la pisciculture, pour l’apiculture nous aurons besoin de 20 personnes. Donc, nous sommes sur la même vision holistique que le gouvernement qui a mis dans un même département l’agriculture et l’élevage ainsi que les coopératives et l’encadrement paysan pour une atteinte de la souveraineté alimentaire » a détaillé Baye Mbaye Niass, Entrepreneur Agricole.
L’expert en agriculture en système intégré a ajouté que les jalons institutionnels sont posés donc il ne reste que la mobilisation citoyenne pour accompagner la dynamique c’est ce qui explique la journée d’aujourd’hui. » Nous avons mobilisé les groupements de femmes, les Asc car nous connaissons leur engagement dans la transformation et la commercialisation. Ainsi, nous avons dénommé ce concept » la Solution par la Sagesse » car pour réussir ce programme il nous faudra un savoir-faire adossé à de la volonté » a-t-il développé.
Au delà de la souveraineté alimentaire, M. Baye Mbaye Niass a révélé qu’une ferme intégrée à Gnolaneme avec un système de drainage des eaux pluviales réglerait aussi le problème des inondations dans la zone et rendrait autonome les écoles coraniques qui pourraient s’adonner au maraîchage après leur apprentissage. D’ailleurs, le modèle est déjà expérimenté dans la zone avec un daraa qui compte des dizaines d’apprenants, et qui ne vit que des produits de leur champ et non de la mendicité.
