Ousmane Sonko a fait ce mardi une déclaration avant de déférer à la convocation du juge d’instruction. Morceaux choisis:
« Je ne fais pas confiance à la justice. Par contre, je fais confiance à certains magistrats. Aussi, je tiens à remercier les sénégalais grâce à qui je suis toujours libre. Cela montre qu’ils accordent de l’importance à notre projet de société. C’est aussi un travail de longue haleine. C’est grâce à cela je puis dire que nous avons gagner la première manche. Tout le monde sait maintenant qu’il s’agit d’un complot politique. Maintenant, comment consolider cet acquis face au régime de Macky Sall qui a pour objectif principal de m’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2024? C’est important de le savoir pour ne pas nous faire perdre de vue le principal enjeu. Le comportement du procureur notamment me fait peur. Sa manière même de choisir le juge d’instruction est douteuse. Alors que le dossier est vide. Donc, nous devons eviter qu’ils passent par d’autres moyens pour arriver à leurs fins. C’est pourquoi je pense qu’aller répondre est la meilleure solution pour qu’il n y ait pas une effusion de sang. Je sais même qu’ils pensent nous accuser du délit d’insurrection parce qu’il y a un autre dossier en instruction.
J’ai ainsi recueilli les avis des membres de mon parti, de l’opposition et des religieux. À l’issue de ces discussions, nous allons pris comme résolution d’aller répondre ce mercredi au juge d’instruction. Seulement, j’appelle les uns et les autres à rester mobilisés. Je demande aussi la libération des otages politiques, notamment les femmes de mon parti qui ont voulu entamer une grève de la faim. Je leur ai demandé de ne pas le faire. Je demande aussi à la police de se rappeler qu’elle est là pour assurer notre sécurité à nous tous. Je fustige par la même occasion le fait que la police a espionné sa maison. J’envisage même de porter plainte contre la police. Les gradés de la police doivent refuser de jouer le jeu du régime de Macky Sall. Ils doivent éviter d’utiliser les moyens de l’État pour espionner les sénégalais. Il y a aussi une campagne médiatique avec l’occupation de l’espace publique par le régime. Je sais aussi que Macky Sall a reçu Adji Sarr. Il y a même des temoins. Donc, la mobilisation est toujours mise. »