Nous saluons la position de l’Etat sénégalais sur son refus catégorique d’accéder aux propositions provocatrices de changement de curricula faites par l’UNESCO. Ces mots du ministre Mamadou Talla nous enchantent particulièrement : « Je voulais vous dire d’une manière claire et nette qu’aujourd’hui, au niveau du ministère de l’Education nationale, il n’y a pas de changement de curricula, pas de module, pas de réforme envisagée ni aujourd’hui ni demain. Que ça soit clair (…) Le Sénégal a ses réalités, nous avons nos réalités religieuses, culturelles. On s’en tient à ce qui existe. Nous n’avons pas besoin d’aller dans ces directions. »
L’Etat sénégalais doit aller plus loin en protestant contre les propositions provocatrices et irrespectueuses de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.
Cette organisation doit s’en tenir aux objectifs tracés par son acte constitutif : « contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations unies reconnaît à tous les peuples ».
Resserrer la collaboration entre nations par l’éducation, la science et la culture nécessite le respect des croyances culturelles et religieuses et leur diversité.
Que l’UNESCO prenne en compte dans ses propositions les choix de vie des peuples et leur droit de s’autodeterminer.
Que nos États portent le combat de la diversité contre une uniformisation débordante et conquérante.
Nous sommes des Sénégalais avec nos propres réalités.
Que l’UNESCO et les doctrinaires d’un nouvel ordre mondial le comprennent ainsi.
Thierno Bocoum
Président du mouvement AGIR