La nouvelle est tombée å un moment où on s’y attendait le moins. Mais après une longue période de convalescence, le PDG du groupe Walfadjri est passé de vie å trépas. Il laisse derrière lui une famille, des proches et amis mais surtout un peuple qui avait besoin de son poids médiatique durant la prochaine présidentielle. Les témoignages viennent de partout. Au fond, ils attestent un seul fait, Sidy Lamine est le seul patron de presse qui est resté constant dans sa logique, suivant scrupuleusement sa ligne éditoriale. N’en déplaise aux différents pouvoirs qui sont passés. Donc sa disparition remet au gout du jour deux questions fondamentales: quel avenir pour une presse libre dans un contexte de morosité conomique pour les médias où l’autorité n’hésite pas å appliquer la politique du baton et de la carotte quand cela lui chante? Les révélations de Mamadou Ibra Kane, PDG de Stades sont venues corroborées ce qu’on savait déjå. Il affirme que seul trois quotidiens de la place arrivent å vivre de leurs recttes. Dès lors, il est légitime de se demander ce que font les autres pour survivre.
Quel avenir pour les travailleurs de Walf qui du jour au lendemain ont perdu leur guide qui arrivait å joindre les deux bouts malgré un univers très hostile? En témoigne son passage dans les géoles de la section de recherche de la gendarmerie. Par contre, Sidy Lamine n’a jamais courbé l’échine. Son oeuvre lui survivra. Néanmoins, des personnalités de sa trempe, le Sénégal en redemande encore. Sidy emporte avec lui son charisme et ses positions tranchées. Alors que le peuple ne lui a encore trouvé de remplaçant.