La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) appelle les parties prenantes à l’élection présidentielle prévue dimanche au Bénin à ‘’s’abstenir de tout recours à la violence’’ et à ‘’privilégier les recours prévus par les dispositions légales en vigueur’’ dans ce pays.
Dans un communiqué, la Commission de la CEDEAO est revenue sur les violences survenues récemment dans ce pays, lesquelles, juge-t-elle, sont ‘’préjudiciables à la paix, qui est nécessaire pour la tenue d’une élection crédible, transparente et apaisée au Bénin’’.
‘’Depuis les premières heures du mardi 6 avril 2021, note l’organisation ouest-africaine, des manifestations annoncées pacifiques se sont transformées graduellement en manifestations violentes dans plusieurs villes du pays, avec des destructions de biens publics et privés et des entraves à la libre circulation des personnes et des biens’’.
La Commission de la CEDEAO condamne ces violences et ‘’lance un appel à toutes les parties prenantes au processus électoral de s’abstenir de tout recours à la violence et de privilégier les recours prévus par les dispositions légales en vigueur [au] Bénin’’.
De même exprime-t-elle ‘’sa compassion et sa solidarité aux familles qui ont été victimes, ainsi qu’au gouvernement et au peuple (…) du Bénin’’.
Depuis plusieurs jours, des scènes de violence se répètent dans plusieurs villes du pays dont Savè, dans le centre du Bénin, où les débordements les plus violents ont été enregistrés jeudi, provoquant la mort d’une personne, selon des médias internationaux.
Des groupes, répondant à l’appel de figures de l’opposition, protestent contre la candidature de Patrice Talon à un nouveau mandat au scrutin présidentiel.
Les adversaires de M. Talon sont deux candidats quasiment inconnus du public, les grandes figures de l’opposition béninoise étant en exil ou condamnées à des peines d’inéligibilité.
Des candidats ont été également recalés par la Commission électorale nationale autonome, car ne disposant pas d’un nombre suffisant de parrainages, dans un contexte où 154 des 159 élus béninois appartiennent à la majorité présidentielle.