Et Ousmane Sonko arrive ! Arrivé en troisième position de la Présidentielle, avec 15% des suffrages, si le leader de Pastef n’est numériquement pas le premier opposant, c’est-à-dire celui qui a parmi les opposants, le plus de voix, dont le chef de l’opposition, statut codifié par la Constitution et qui, dans l’ordre des scores engrangés après le scrutin du 24 février dernier, échoirait à Idrissa Seck, il en est le chef organique.
Et pour cause, son crédit électoral obtenu pour une première participation à une Présidentielle, de surcroît à la tête d’un parti qui n’a pas tiré son discours de la scolastique des partis traditionnellement connus au Sénégal, plus que de le placer sur le podium Présidentiel, l’ancre dans une position où il pourra le disputer à Idrissa Seck, deuxième derrière le vainqueur, Macky Sall. Au passage félicitations Monsieur le Président.
Notre propos liminaire nous conforte dans la thèse d’un renouvellement dans le champ politique, avec l’émergence d’une voie alternative, avec la voix de Sonko, beaucoup plus audible que le discours des partis traditionnels.
Concours de circonstance lié, entre autres, à l’absence des deux partis traditionnels du Sénégal, le Ps, dont la verdeur s’est ternie dans le marron présidentiel et le Pds englué dans des élucubrations monarchiques ? Qui vivra verra !
Toujours est-il que Idrissa Seck, chef codifié de l’opposition, devra s’attendre à ce que le discours jouvenceau de Sonko lui ravit le suffrage émotif d’un électorat avide d’alternative et d’alternance générationnelle.
Ce n’est pas pour rien qu’en tête de peloton de l’opposition, Ousmane Sonko et Idrissa Seck ont rejeté les résultats provisoires de l’élection Présidentielle, se plaçant de plain-pied dans leur quinquennat de contestation, face à celui du nouveau président élu.
C’est dire que M. Sonko est un des vainqueurs de la Présidentielle, titulaire d’une personnalité politique qui mérite respect et considération.
A charge pour lui d’affiner son discours, pour mieux capitaliser cette percée, cette avance, cet acquis pour les prochaines échéances.
Et avant, pour la relance du dialogue politique. Car son combat sera double, du moins il aura deux adversaire: le pouvoir et l’opposition.
Allez comprendre pourquoi !