Suite à l’Initiative Elsie lancé par le gouvernement canadien en 2017 pour encourager la participation des femmes aux opérations de paix, créer une base de connaissances solide et déployer des mesures innovantes pour favoriser cette participation, le DCAF (le Centre pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité, Genève) a développé en partenariat avec l’Université Cornell et 8 partenaires nationaux la méthodologie MOWIP d’évaluation des opportunités pour les femmes dans les opérations de paix. La méthodologie permet aux institutions de sécurité de pays fournisseurs de contingents et de forces de police d’identifier les obstacles à la participation des femmes dans les opérations de paix et l’importance relative de chaque obstacle dans leurs contextes spécifiques. Elle permet également d’identifier les meilleures pratiques mises en œuvre par les institutions évaluées pour éliminer ces obstacles.
Le Sénégal est le seul pays francophone au monde à avoir terminé avec succès la mise en œuvre de la méthodologie au sein de la police et de la gendarmerie nationales, en collaboration avec le Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS). Entre octobre 2019 et mai 2020, une équipe de recherche du CHEDS a assuré le travail de collectes de données sur l’étendue du territoire national. Ces données ont été traitées par l’équipe de Cornell et validées avec la police et la gendarmerie au fil d’un processus de participatif et inclusif. Le Rapport produit fait état des résultats de cette enquête et comporte également des recommandations avec un impact transformatif : premièrement, en informant les projets approuvés et financés par le Fonds Elsie, et en second lieu par l’appropriation des recommandations par les institutions de sécurité et leurs partenaires au Sénégal pour mener des réformes et des actions concrètes dans les institutions.
Afin de partager les recommandations et favoriser son appropriation, le CHEDS en partenariat avec le DCAF a organisé un séminaire de lancement du rapport le mercredi 30 mars 2022 à Dakar. Ce lancement institutionnel vise à souligner l’engagement politique manifesté par la police et de la gendarmerie pour améliorer la vie et les conditions de travail de leur personnel et à présenter les résultats d’un processus auquel de nombreux·ses membres des institutions à tous les niveaux ont volontairement contribué.
Une quarantaine (40) de personnes issues des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), du Ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, de l’Association des Femmes pionnières de la Police et des Organisations de la société civile (OSC) y ont participé.