Organisations des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture : Ce que préconise la Fao pour la sécurité alimentaire d’ici 2050

Un atelier d’identification des capacités a eu lieu ce mercredi 5  décembre 2018 à Dakar. Cette rencontre a été organisée par la Division des Partenariats et de la Coopération sud-sud (DPS) de la FAO (Rome) sur la promotion des investissements agricoles responsables (RAI) avec l’appui financier de l’Office Fédéral de l’Agriculture (DFAG) de la Confédération Suisse.  Le thème du jour était axé sur le  renforcement des capacités permettant aux jeunes de réaliser et de bénéficier des investissements agricoles responsables dans les pays du bassin du fleuve Sénégal (Guinée, Mali, Mauritanie et Sénégal). Un atelier dans le but de faire de la jeunesse le socle de la sécurité alimentaire de demain.

Cet rencontre qui a réuni une trentaine de participants venant des quatre pays du bassin du fleuve Sénégal a vu la présence de jeunes exploitants l’agricoles et agri-entrepreneurs , des représentants d’organisations de jeunes , des ministères clés concernés par la thématique des investissements , des société financières , des services d’incubation et d’autres fournisseurs de services pour les jeunes agri-entrepreneurs et des organisations non gouvernementales (ONG) travaillants directement avec les jeunes agri-entrepreneurs.

La cérémonie a été présidée par M. Ibrahima Faye, associé au Programme de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) au Sénégal .Dans son allocution, il a magnifié le fait qu’un atelier de cette dimension puisse se tenir à l’intention des jeunes.

Cet atelier qui est une initiative de la Fao, consciente que la jeunesse d’aujourd’hui assurera la sécurité alimentaire nutritionnelle de demain,  est en fait une priorité d’intervention, informe M.Faye qui indique que sur la base  d’ études qui ont été menées par des experts,  la Fao  estime que la production alimentaire mondiale devra augmenter de 60% d’ici 2050 pour satisfaire la demande supplémentaire générée par la croissance de la population et l’élévation des revenus .

Et pour combler ce gap , la Fao est convaincue que l’engagement des jeunes dans un secteur agricole vieillissant est la clé pour relever le défi de nourrir une population croissante dans une économie de plus en plus mondialisée et de répondre aux déplacements des demandes du marché .

Toujours dans les études menées par la Fao, en Afrique l’âge moyen des agriculteurs est d’environ 60 ans, bien que 60% de la population africaine n’a pas encore atteint ses 24 ans. Donc, il est essentiel pour la Fao d’attirer et de retenir l’attention des jeunes dans l’agriculture pour réduire le chômage et la migration de détresse. L’utilisation des technologies et les techniques peuvent également, selon M.Faye, créer de nouvelles opportunités dans les filières émergentes, «  de jeunes agri-entrepreneurs pourraient créer des entreprises florissantes et aborder le défi d’alimenter une population croissante ».

Pour y parvenir, la Fao préconise de renforcer l’environnement favorable ( les politiques ,des lois et des incitations a l’investissement agricole) en s’assurant notamment que ceux-ci soient bénéfiques aux jeunes entrepreneurs dans les filières agricoles et agroalimentaires. Un  processus qui devra aussi impliquer les jeunes eux-mêmes, afin de s’assurer que leurs besoins sont pris en compte et que les institutions sont réellement inclusives, ajoute M.Faye.

Par conséquent, cet atelier , qui dure jusqu’au 7 décembre , représente une opportunité pour tous les acteurs présents d’échanger des idées, d’une manière franche et respectueuse , sur les défis restant à surmonter afin de permettre aux jeunes de devenir, selon leurs désirs , des agro-entrepreneurs ,des travailleurs , des paysans ou des décideurs dans le secteur agricole.