Le meurtre regretté du jeune Patrice Gomis ( paix à son âme ) semble être la goutte d’eau qui fait déborder la vase ? Nous prions pour sa mémoire et nos pensées vont à toutes ces personnes victimes d’agressions physiques ou de vols. Respect et encouragement à l’initiative de la marche pacifique de sensibilisation de nos jeunes frères chrétiens de Grand-Yoff, sous le label <
Yallah na yobbu ayy yepp.
Sur ce, nous invitons toutes les sensibilités à la recherche de solutions face à l’insécurité galopante qui, au delà de Grand-Yoff, est devenu une équation nationale. Cette escalade de la violence semble vouloir élire domicile dans le quotidien des Sénégalais.
La responsabilité des parents est engagée, des jeunes, des forces de sécurité, les acteurs de la vie associative et particulièrement les hommes politiques.
À ces derniers, nous supplions de ne pas politiser ce combat !!! La plaie est trop béante pour des démarches partisanes. Actuellement des individus s’égosillent pour dire tout et rien dans les médias s’erigent en expert de la situation. Le nombre pléthorique de bars ou clandos à Grand-Yoff cité à tout bout de champs est loin d’être la source principale d’insécurité. Le cadre de vie délabré est l’acte 1 de la violence psychologique que subit ses habitants à leur réveil. Bref, Grand Yoff est le portrait robot de tous les mots dont souffrent actuellement les zones urbaines du Sénégal : promiscuité, insalubrité, chômage endémique des jeunes, la corruption, l’iniquité et l’insuffisance de forces de l’ordre.
La vérité est que Grand-Yoff souffre principalement de l’ingratitude des politiciens. L’arrivée même des responsables politiques entouré de NERVIS dans certaines manifestations est une expression de la violence.
L’État et les populations doivent conjuguer leurs forces pour trouver les solutions idoines, là se trouve l’urgence. Seulement la réalité est tout autre, la mairie n’en fait pas une priorité des priorités, l’État central lui est aux aguets tel un chat pour subtiliser des miettes. L’électorat locale vaut son pesant d’or.
Faudra aussi voir le bon côté des choses, Grand Yoff est un bel exemple du dialogue islamo- chrétien. Avec sa diversité ethnique qui dépasse les frontières du Sénégal, Grand- Yoff ne souffre pas de la violence du discours ethniciste en vogue dans certaines zones . Grand-Yoff est aussi un réservoir d’acteurs culturels et sportifs pour Dakar, la notoriété de ses fils dans certains domaines n’est plus à démontrer. De même faut comprendre que la commune s’est beaucoup agrandi avec les nouvelles cités comme HLM Grand-Yoff et des quartiers résidentiels comme Sicap foire avec une diversité d’éminentes personnalités.
Une démarche participative pour conjuguer toute ce potentiel ne serait que bénéfique pour palier à cette situation.
Nous sommes serviteur et ambassadeur de la jeunesse de Grand Yoff, ce combat est notre quotidien nul besoin de justificatif.
D’ailleurs nous fûmes victimes et même acteurs de cette forme de délinquance du à cette alliènation culturelle que continue de subir la jeunesse sénégalaise.
Heureusement pour notre cas et tant d’autres, Allah, Le Miséricordieux, de par le travail agréé du Serviteur du Saut des Prophètes, Cheikh Ahmadou BAMBA, à mis sur notre chemin Cheikh Ahmadou KARA Mbacké. Celui là qui, depuis les années 1980, avaient très tôt compris que la jeunesse urbaine aurait besoin de modèle et de challenge. Dès lors, il s’est commis avocat d’office d’où son surnom de Marabout des jeunes. KARA est un détergent punissant !!!
Ceci juste pour partager notre expérience sur le problématique de la violence et la recherche de solution qui ne passera uniquement pas par des procédés conventionnels. La légitimité communautaire de certains acteurs religieux comme social ne saurait être occulté. Toutes les opportunités doivent être misent en contribution sans complaisance ni complexe.
La jeunesse ne prête oreille qu’à celui à qui elle s’identifie.
La Paix est avec celui qui suit le droit Chemin.
Mounirou Sarr
militant de la vérité
Responsable politique du PVD à Grand Yoff
