Le collectif Noo Lank a réagi aux accusations de torture contre la police de 7 organisations de la société civile. Ses membres condamnent ces actes qu’ils qualifient de barbares. Et affichent leur soutien à leurs camarades et préviennent que de tels agissements ne pourront pas les intimider dans leur combat.
🔴 COLLECTIF NOO LÀNK
▪️Communiqué de presse
Le collectif Noo Lank condamne vigoureusement les actes de violence barbare dont ses camarades de 7 organisations ont été victimes avant-hier et qui leur ont valu d’être emmené à l’hôpital pour établir la gravité des séquelles subies durant cette agression commise par une horde de lâches barbares faisant partie malheureusement des forces de police. Un autre déshonneur !
Des bandits de la police nationale, encagoulés pour enfin cacher leur identité, se sont abattus sur 18 de nos camarades dont une femme en ce mois de Mars, pour les rouer de coups visant leurs cotes, leurs joues, hanches et genoux, dans l’intention de les blesser, comme s’ils avaient reçu l’ordre de les mettre hors de capacité ou de leur laisser une quelconque infirmité. Et les ont déportés à des kilomètres de la ville au milieu de la nuit, Diamniadio, Rufisque, Tivaoune Peulh, Bargny, Filaos de Guediawaye, Vdn prolongée, des sites aussi obscurs que dangereux pour des personnes sans défense. Quel était le but ? Leurs faire agresser par vos nervis? Cela ne nous surprendra guère !
Qui donc donne de tels ordres à ces sous fifres en tenue qui ont infiltré les forces de police ?
Quelle autorité de si petite vision peut croire que la violence contre les activistes, révolutionnaires finira par les convaincre de se taire et accepter de subir l’injustice ? Ou faut-il croire que la police est tout simplement infestée d’individus incontrôlables qui assouvissent leurs frustrations par la violence sans même craindre une quelconque sanction ?
Si nos 18 camarades avaient commis une infraction, ils auraient pu être arrêtés sans violence.
Ces forces de l’ordre qui sèment le désordre, en nombre suffisant, incapables d’arrêter des citoyens dans le professionnalisme devrait faire réfléchir le ministre de l’intérieur sur leur formation et leurs aptitudes. Il ne peut juste se contenter de condamner les actes de violence et laisser une telle indiscipline continuer de se développer. Son incapacité à l’arrêter ressemble à une complicité coupable. Sa passivité face aux actes barbares de torture et d’intimidation de toutes sortes contre les citoyens sénégalais a décidé le collectif Noo Lank de lancer un appel à toutes les organisations de la société civile et d’accentuer plus efficacement le combat contre toutes les formes de violences policières, incluant le racket, l’intimidation et tous les abus de pouvoir et d’autorité.
Noo Lank exige à l’Etat du Sénégal , de respecter ses engagements internationaux comme la convention contre la torture, les traitements inhumains et dégradants et surtout de poursuivre les auteurs des actes de bavures devant les juridictions.
Tant que les forces de l’ordre continuent de bénéficier de la protection des autorités politiques, tant qu’elles bénéficient de la protection du parquet les citoyens seront toujours violentés, torturés par celles-ci. Nous exigeons que ces pratiques cessent, nous exigeons une justice équilibrée.
Le collectif réaffirme sa détermination et celle de ses membres à soutenir toutes les causes citoyennes qui nécessitent une mobilisation pour informer le public et obliger l’Etat à respecter ses devoirs.
Nul ne nous intimidera!
