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Monsieur le Président, ma bagñ (Je refuse) (par Alain Sambou Ps)

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« Je n’ai pas besoin de dire que je suis devant mes prédécesseurs, c’est une réalité. » dixit le Président Macky SALL.

Monsieur le Président,
Non, vous n’avez pas fait mieux que les Présidents SENGHOR, DIOUF et WADE et vous n’êtes point devant ces derniers. Rendons à César ce qui est à César.

Monsieur le Président,
C’est avec plaisir que je vous ai écouté, moi le socialiste et votre allié depuis 2012, lors de votre passage à l’émission Yoon Wi de la radio RFM, le samedi 22 avril 2023, jour de la Korité. Vous avez véritablement assuré et assumé. Sincères félicitations et encouragements renouvelés.

Monsieur le Président,
Je continuerai à défendre, partout où besoin se fera, votre élogieux bilan à la tête du Sénégal. Bilan que j’assume et porte sans rougir. Bilan dont nous sommes entièrement comptables, nous du Parti Socialiste, devant le peuple sénégalais. Je battrai campagne et voterai pour vous, inchallah, si votre candidature est acceptée par le Conseil Constitutionnel pour la présidentielle du 25 février 2024. Une candidature validée que j’appelle de tous mes veux pour appuyer l’irréversible montée notre nation sur les rampes de l’émergence.

Monsieur le Président,
Votre parcours personnel et politique est exceptionnel. Vos réalisations au pays de la Téranga sont immenses et palpables dans tous les secteurs et domaines de la République. Votre leadership est incontestable au-delà même de nos frontières et votre amour pour le peuple sénégalais est indéniable. D’ailleurs, je n’ai pas manqué d’en faire étalage dans un de mes ouvrages consacré à madame votre brave et dévouée épouse :  » Marème Faye Sall, la couronne du sacrifice. « .

Monsieur le Président,
Je crois savoir que vous n’avez pas les mêmes populations, besoins et préoccupations à gérer que du temps de DIOUF, SENGHOR et WADE. Les défis, les contextes, les budgets, les revendications, la géopolitique et les enjeux d’antan sont très éloignés de ceux des temps présents. À chaque génération sa mission, ses réalités et ses obligations. À chaque gouvernement ses réalisations et son époque. Le vôtre a excellemment travaillé, oui, immensément investi, dans un contexte mondial difficile et interdépendant. Cependant, comparaison n’est pas raison. Vos réalisations ne doivent aucunement être comparées à celles de vos prédécesseurs. Cela, à mon avis, ne nous avance à rien. Elles devraient l’être par contre avec les nations sœurs de la sous-région, voire du monde, en termes de développement, de sécurité, de santé, de pouvoir d’achat et de bien-être social pour toucher du doigt là où il nous faudrait fournir plus d’efforts pour nos concitoyens.

Monsieur le Président,
La construction et la consolidation de l’État laïc naissant, la délicate et laborieuse mise en place d’une solide administration qui continue de donner satisfaction avec toutes les réformes progressivement introduites et d’une armée demeurée depuis lors républicaine et professionnelle, la dévaluation du franc CFA et son lot d’ajustements structurels, la démocratisation et la libéralisation de l’espace politique et syndical, les politiques d’investissement humain, un système éducatif qui a donné plusieurs cadres et hauts fonctionnaires à l’Afrique et au monde et dont l’épine dorsale continue de s’adapter aux multiples améliorations des curiculats de formation, etc. sont, entre autres, autant de chantiers à ne point fouler aux pieds et qu’ont porté courageusement, brillamment et avec un sens élevé des intérêts de la patrie les régimes des Présidents SENGHOR, DIOUF et WADE à leur époque. Sans ces premiers jalons salutaires et bétonnés, nous n’hériterions pas fièrement de l’État actuel. Vous êtes, Monsieur le Président, dans la suite logique de leurs pas, à votre ère, et dans la continuité propre à l’État.

Monsieur le Président,
Vous avez été élu pour travailler au profit des populations. Vous le faites for heureusement bien et de votre mieux. C’est tout ce qui est attendu de vous et c’est une exigence non négociable. N’est-ce pas votre mentor et devancier Maître Abdoulaye WADE qui, conscient de la lourde responsabilité sur ses épaules et de l’unique clé pour aboutir à l’émergence véritable soutenait, je le cite : « Il n’y a pas de secret, il faut travailler, encore travailler, beaucoup travailler, toujours travailler » lors sa prestation de serment en 2000. Son bilan demeure tangible et vous en êtes un des acteurs majeurs. Maintenir le cap, ajuster et apporter une plus-value ne devraient pas être une louange sortant des lèvres du Chef, même si vous êtes un très bon Président.

Monsieur le Président,
Un solide héritage, de plusieurs générations de sueur et d’efforts constants, vous a été légué et c’est votre impérieux devoir de l’améliorer et l’entretenir jusqu’au jour où vous passerez le flambeau. Pour cela pas besoin de bomber le torse. C’est un sacerdoce quotidien, à la limite une dévotion journalière, pour avoir été choisi par le Souverain, à travers vos compatriotes, pour une tâche spécifique, à une place honorifique, parmi les dix-sept millions de dignes, fiers et compétents sénégalais. Un jour, malgré vos réalisations spectaculaires et vos trophées, vous passerez le témoin, et nul ne devrait alors s’autoriser, des années plus tard, à minimiser votre legs ni tenter de l’effacer de la mémoire collective de nos compatriotes.

Monsieur le Président,
Les Présidents Abdou DIOUF et Abdoulaye WADE sont encore en vie et je sais qu’ils sont très fiers de leurs accomplissements. Ils savent ce que cela leur a couté. Ils demeurent des bâtisseurs et de véritables héros pour services rendus et sacrifices consentis. Le Sénégal et les sénégalais leur doivent énormément.

Monsieur le Président,
Le Livre blanc de Mamadou Lamine LOUM, Les Mémoires d’Abdou DIOUF, La diplomatie sénégalaise de Léopold Sédar Senghor à Abdoulaye Wade d’Ibrahima SÈNE, pour ne citer que ceux-là, mériteraient d’être feuilletés, au passage, par certains de vos partisans qui également soutiennent et propagent cette thèse désolante pour l’histoire politique et des institutions du Sénégal. Déchirer les pages d’un livre n’altère en rien la profonde vérité de son histoire. L’autoglorification exclue la contribution des autres, empêche d’aller loin et de faire mieux. Redoublons d’efforts. Sachons tous raison gardée et couvrons-nous d’humilité pour plus de développement, d’unité nationale et de faveurs divines en faveur de notre cher Sénégal.

Alain SAMBOU,
Membre de Vision Socialiste,
Secrétaire général des Jeunesses Socialistes de Ouakam,
Secrétaire Administratif des Jeunesses Socialistes du Département de Dakar.
samboualain@gmail.com

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