L’Association des jeunes avocats Sénégalais, Fidèle à sa mission de défense des intérêts matériels et moraux de ses membres, et sensible à l’actualité judiciaire qui prévaut actuellement au Sénégal, constate pour le déplorer quelques dérives inadmissibles qui ont été perpétrées à l’endroit des avocats.
En effet, et pour ne citer que les exemples les plus récents, ce 03 Mars 2021, lAJAS a constaté que des avocats constitués dans une cause pendante devant le premier cabinet d’instruction, ont été empêchés par des éléments de la Gendarmerie et sur instruction du Doyen des Juges, d’accéder au lieu où devait se tenir l’interrogatoire de leur client.
De même, des confrères sont systématiquement insultés sur les réseaux sociaux et leur adresses communiquées pour que des actes de vandalisme soient perpétrés contre eux pour des propos tenus dans le cadre de leur mission.
C’est ainsi que le domicile de notre confère El hadji Moustapha Diouf à été vandalisé, pillé et brûlé lors des manifestations de ce vendredi 05 mars 2021.
Face à cette situation l’Ajas :
* dénonce avec la dernière énergie l’entrave faite à l’exercice des droits sacrés de La Défense.
* condamne avec la dernière fermeté cette mesure illégale et inelegante du Doyen des Juges, qui n’honore point la justice et les acteurs judiciaires.
* rappelle que la défense est un droit sacré, absolu dans tous les états et à tous les degrés de la procédure.
* conscientise sur l’imperieuse nécessité pour les acteurs de la justice de garantir le libre exercice des droits de la défense.
* s’insurge contre toutes tentatives de musèlement de la défense et d’entrave à l’exercice libre de la profession d’avocat par quelque moyen que ce soit.
* exprime sa compassion et son soutien indéfectible tant aux confrères dont l’accès à leur client a été injustement entravé qu’à Me El hadji Moustapha Diouf dont le domicile a été vandalisé.
* s’indigne face à cet acte ignoble, inqualifiable posé contre la famille de notre confère, et par delà lui, à toute la corporation.
* rappelle aux autorités étatiques qu’ il leur incombe le devoir de garantir et protéger les droits et libertés individuelles.
* réitère son engagement en faveur du combat pour la défense de la défense car partout où la défense est menacée, la démocratie est en danger.
L’AJAS se réserve par ailleurs le droit de constituer ses membres contre toutes atteintes présente ou futures aux droits et libertés garantis par la constitution du Sénégal .
Et pour que nul n’en ignore, lAJAS, prenant à témoin l’opinion nationale comme internationale, souligne qu’il est inconcevable pour elle de tolérer que la dignité des avocats soient remise en cause dans l’exercice de leur sacerdoce.
Fait à Dakar le 05 Mars 2021