Tant que l’annonce n’est pas officielle, tout reste possible. Mais on voit mal ce qui pourrait empêcher la nomination de Choguel Maïga au poste de Premier ministre. Le nouveau président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a publiquement dévoilé son intention d’offrir le poste au M5, et le M5 a publiquement confirmé que c’était bien lui, Choguel Maïga, président du comité stratégique du mouvement, qui avait -finalement- été désigné en interne.
Côté international, la tenue du sommet de la Cédéao, dimanche, pouvait susciter des craintes chez la junte militaire au pouvoir. Mais ce sommet a finalement laissé passer le nouveau coup d’État d’Assimi Goïta : le Mali est suspendu de la Cédéao, mais la nomination d’un président civil n’est plus exigée, comme c’était le cas après le putsch d’août dernier. Seule l’est, justement, celle d’un Premier ministre civil.
Sur le plan national, la réconciliation du M5 et de l’imam Mahmoud Dicko, ancien pilier du mouvement qui avait fait défection, tout en restant incontournable sur la scène politique malienne, a été intelligemment mise en scène lundi.