Une femme âgée de 21 ans a été déférée au parquet de Louga (nord) pour des faits d’infanticide et d’actes de barbarie présumés sur un enfant qu’elle vient de mettre au monde, a-t-on appris samedi auprès de la Police.
Le nouveau-né, un garçon, a été victime d’une luxation et d’une fracture ouverte du maxillaire inférieur, entre autres dommages corporels, selon un rapport d’enquête policière.
Les faits reprochés à la jeune femme ont eu lieu lundi dernier, indique le document, selon lequel la Police a été informée par les services de l’hôpital régional Amadou-Sakhir-Mbaye.
Un médecin anesthésiste-réanimateur de l’hôpital a tenté de réanimer le nouveau-né, mais il a succombé à ses blessures, indique le rapport.
A la suite de recherches menées dans l’établissement de santé, les soupçons sont allés vers une femme qui venait d’accoucher avec l’assistance de sa propre mère. La grand-mère du nouveau-né a dit aux enquêteurs que sa fille est bien la mère du garçon victime de plusieurs blessures, et qu’elle était mise sous perfusion dans un poste de santé de la ville de Louga.
‘’Elle est arrivée (…) avec un saignement aigu et une tension artérielle très élevée, sans le nouveau-né’’, a dit une sage-femme du poste de santé aux enquêteurs venus à la recherche de la jeune femme.
Cette dernière a dit avoir ‘’tiré et écarté la bouche du bébé pour l’empêcher de crier et éviter que les membres de sa famille ne’’ soient au courant de l’accouchement, affirme le rapport d’enquête, citant le médecin anesthésiste-réanimateur.
Sortie de l’hôpital, la jeune femme a été ‘’aussitôt placée en garde à vue pour infanticide et actes de barbarie’’.
A une certaine étape de l’enquête, elle a nié ‘’avoir écarté la bouche du nouveau-né pour l’empêcher de crier’’.
A la fin des auditions, les enquêteurs ont estimé qu’elle ‘’cachait sa grossesse dans le seul but de mettre fin à la vie du nouveau-né à la naissance’’.