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Contrairement aux allégations distillées ces derniers jours, le Sénégal, à l’état actuel de la situation, n’a conclu aucun accord avec le FMI.
La dernière visite du FMI remonte à la période du 09 au 16 Octobre 2024. Elle avait pour objet de discuter des conclusions du rapport sur la situation des finances publiques de 2019 au 31 mars 2024.
La mission avait principalement porté sur l’évaluation de la situation de la dette cachée en clarifiant l’ampleur, l’origine des sous déclarations, les mesures correctrices éventuelles à entreprendre.
A l’issue de la mission, ľEtat du Sénégal s’est engagé à réaliser les mesures correctrices suivantes :
1. Améliorer la sincérité des prévisions de tirages sur ressources extérieures;
2. Revoir la comptabilisation des tirages et tenir compte des soldes des comptes bancaires en fin d’exercice;
3. Finaliser le déploiement de la plate-forme de suivi des ressources extérieures de la DODP (Direction de l’Ordonnancement des Dépenses Publiques);
4. Regrouper les prérogatives d’ordonnancement des tirages sur ressources extérieures au niveau de la DGCPT (Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor) afin d’assurer un meilleur suivi de l’endettement.
Le FMI, à son tour, a indiqué la nécessité de réfléchir à des mesures structurelles fortes qui permettent une transformation en profondeur des pratiques de suivi, d’enregistrement et de comptabilité des flux de la dette.
A l’issue de la mission, l’équipe du FMI a réaffirmé aux autorités sa détermination à les accompagner dans le redressement de la situation économique et budgétaire.
Pour ce faire, l’équipe du FMI attendait le rapport de la Cour des comptes pour avoir une compréhension approfondie de la situation.
Il résulte de cela, la conclusion d’un NOUVEAU PROGRAMME économique et financier qui tiendra compte de la volonté des autorités à corriger les déviations notées dans le rapport de la Cour des comptes.
Au regard de ce qui précède et contenu dans le rapport, il n’est pas exact de dire donc que le Sénégal s’est déjà engagé, avec le FMI, dans une quasi politique « d’ajustement structurel ».