Il fait partie de ceux qui pensent que le conseil constitutionnel doit dire le droit. Déthié Faye qui respecte l’avis des experts électoraux qui demandent une décision d’apaisement pense que suivre leur recommandation serait une erreur pour les sept sages.
Les élections législatives du 31 juillet 2022 se préparent dans un contexte de tensions et de menaces qui n’épargnent aucun des acteurs du processus electoral: partis pitiques, coalitions, société civile et les différents organes impliqués dans la gestion des élections.
Le moment semble propice aux accusations et contre-accusations pour ne pas porter au près de l’opinion la responsabilité de ses erreurs personnelles. .
Le respect de la loi par tous les acteurs impliqués dans le processus electoral est une exigence non négociable.
Conformément aux dispositions du code électoral, la commission nationale de réception des candidatures aux élections législatives du 31 juillet 2022 a notifié ses décisions aux mandataires des listes.
Ceux, parmi ces derniers qui contestent les décisions ont saisi la Haute juridiction.
C’est dans ce contexte que des experts electauraux et des spécialistes du droit sont montés au créneau pour demander aux sept sages de rendre une décision d’apaisement en évitant tout juridisme qui selon eux pourrait installer notre pays dans une instabilité durable.
Tout en respectant les avis de ces experts on ne peut s’empêcher de leur faire remarquer que, pour ces questions électorales essentielles, s’il ne dit pas le droit et rien que le droit, alors le Conseil rendrait une décision, lourde de conséquences, qui lui sera toujours opposée comme jurisprudence ?
Une décision d’apaisement ou de compromis signifie-t-elle la suspension de l’application de la loi électorale exceptionnellement pour les législatives du 31 juillet 2022 ?
Trois questions doivent être traitées par le Conseil:
1- Au delà de la date légale de dépôt ( le 8 mai), un dépôt complémentaire ou de substitution est-il possible ?
2- La circulaire organisant les modalités de verification des parrainages est-elle légale ?
3- La CENA ayant constaté que beaucoup de listes n’ont pas été déposées dans les délais, le Conseil constitutionnel n’est-il pas dans l’obligation de rejeter ces dites listes pour non respect des dispositions du code électoral ?
Les sénégalais sont à l’écoute et espèrent qu’une fois le droit dit, tous respecteront sereinement les décisions sans appel du Conseil constitutionnel pour avoir des élections paisibles permettant le choix d’hommes et de femmes acquis à la cause de la consolidation de la démocratie, de la cohésion nationale et du respect de nos institutions.
Le Conseil constitutionnel doit remettre les pendules à l’heure pour le bien de la démocratie.
Nous sommes tous concernés et devons engager la bataille des législatives au service exclusif du peuple sénégalais.
Le débat politique doit faire l’économie de la fanfaronde, du terrorisme verbal et de la violence.
Déthié FAYE
Président de la CDR/Fonk sa kaddu
Coordonnateur de la Coalition NEKKAL ASKAN WI