La cérémonie d’ouverture de la réunion du Comité d’experts, préparatoire de la cinquante et quatrième (54ème) session de la Conférence des Ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a eu lieu à Diamniadio. Cela passe dans un contexte marqué par une crise sanitaire et économique sans précédent qui a fini de bouleverser l’ensemble des économies des pays. Notre continent a été, plus que nulle part ailleurs, affecté par la pandémie de COVID-19. Ce qui appelle de la part des dirigeants des réponses coordonnées et concertées afin de relever ensemble les multiples défis de bâtir des systèmes éducatifs et sanitaires plus performants et plus résilients, construire des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires de qualité, lutter contre les effets du changement climatique sur nos populations et nos économies. Pour ce faire, l’urgence est de trouver les ressources nécessaires en vue de financer les grandes priorités identifiées dans l’agenda 2063 et réaliser le programme de développement durable à l’horizon 2030. En effet, la pandémie a considérablement accru les besoins de financement estimés à plus de 154 milliards par an pendant que les ressources intérieures ont connu un resserrement. C’est pour cette raison que la problématique du financement de la relance des économies africaines occupe actuellement la première place du débat international sur le financement du développement. C’est justement dans l’esprit d’apporter une contribution aux réponses pertinentes à cette lancinante question que s’inscrit le thème de l’édition 2022 de cette Conférence ministérielle : « financer la relance de l’Afrique : innover ». Les pays africains sont d’abord invités à compter d’abord sur leurs propres financements. C’est dans ce cadre que le Sénégal est en train d’expérimenter de nouveaux mécanismes notamment le Fonds commun de Placement à Risque (FCPR) et le Programme de Préparation des Projets.
