Le modèle de développement que l’on nous propose ne fait qu’accentuer les inégalités. Au nom de l’emploi et du soutien au secteur privé, des milliers d’agriculteurs (paysans et éleveurs confondus) sont chassés de leurs terres. En fin de compte, c’est une autre forme d’apartheid qui se joue sous nos yeux. Les riches ont toutes les chances alors que les pauvres voient leur espace de vie se réduire de jour en jour. Comme les noirs sud africains, ils vont finalement se retrouver dans des townships où va régner la criminalité. Et ce sont les mieux nantis qui s’exposent à leur colère qui risque d’être dévastatrice. Donc la révolte à Ndingler doit être juste vue comme une alerte. À force de tirer sur la corde, le patronat qui on le rappelle a bénéficié de 800 milliards du fonds covid avec la complicité des gouvernants sera vue comme une cible à abattre. On ne peut pas enlever à quelqu’un tous ses moyens de subsistance et s’attendre à ce qu’il ne fasse rien pour se sortir de ce piège mortel.
Al Farokh