Comme son père, Karim Wade rêve de devenir un jour président de la République du Sénégal. Mais ses deux tentatives se sont avérées pour le moment infructueuses. En 2019, l’ancien ministre a été recalé à cause de sa condamnation pour enrichissement illicite. Pour 2024, c’est une autre histoire. Cette fois-ci, c’est à cause du fait qu’il soit un binational. Alors que la constitution stipule que tout candidat doit être exclusivement de nationalité sénégalaise. La tentative de l’État français de le sauver a enfoncé le fils du pape du sopi. En effet, le décret portant sur sa déchéance de la nationalité française a été publiée alors que le candidat du Pds avait déjà déposé son dossier au Conseil constitutionnel. Il avait notamment fait une déclaration sur l’honneur affirmant qu’il n’a pas une autre nationalité outre celle sénégalaise. Une déformation de la réalité que les sept sages ne lui ont pas pardonné. Aujourd’hui, les libéraux ont décidé de mettre sur pied une commission d’enquête parlementaire accusant des membres du conseil constitutionnel de corruption. Ce qui n’a pas été du goût d’une bonne partie de l’opinion qui voient à travers cette initiative une tentative de reporter la présidentielle. L’union des magistrats sénégalais a quant à elle fait un communiqué pour demander aux magistrats de faire bloc derrière leurs collègues.
