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HYPTIS SOUAVEOLENS, MENACE SUR L’ELEVAGE EN CASAMANCE ET OPPORTUNITES D’AFFAIRES DES JEUNES POUR LA PRESERVATION DES RESSOURCES FORESTIERES

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Une contribution de Mody Ameth SOW
Expert Chaines de Valeur et Renforcement Organisationnel et Développement Institutionnel
Email modyerosoh@gmail.com
Tel 77 611 10 95

Plus connus sous le nom de « Louba Loubi » en langue poular, cette plante est une espèce très envahissante. Avec sa croissance rapide, et son potentiel inhibiteur des jeunes pousses d’herbes, elle conquiert d’année en année d’importantes espaces de pâturage. Même les lopins situés à proximité des concessions qui servent de pâture aux ovins et caprins des femmes ne sont pas épargnés. Les éleveurs parcourent de longues distances pour trouver de rares espaces épargnées. Les plantes rampantes qui servaient de pâture en fin de saison de pluie disparaissent progressivement. Dans tous les villages de la région de Kolda, les éleveurs se plaignent de l’envahissement de la plante. En saison des pluies, les milliers de bêtes qui sortaient des forêts pour humer l’air frais le long des axes routiers ne sont plus visibles. La période de naissance de veaux qui coïncidaient avec les mois de mai et juin s’est déportée en novembre décembre.

Ce glissement est une menace pour la survie des jeunes veaux. L’envahissement des pâturages par HYPTIS SOUAVEOLENS combiné aux feux de brousse impactent négativement sur la production laitière des femelles et entrainent ainsi une forte mortalité des veaux nés en fin de saison des pluies. Trouvez un troupeau bovin avec des veaux devient de plus en plus rare.

Face une telle problématique, il urge de prendre des mesures idoines pour éradiquer la conquête de HYTIS SOUAVOLEN sur les zones de pâturage. La stratégie passe par l’organisation des éleveurs en société coopérative pour développer des parcelles de production de neema. Avec son rendement élevé 1000 tonnes par ha et par an dans des conditions de production aux normes, la tendance peut être renversée à très court terme. Aussi des jeunes ruraux peuvent à la fois exploiter HYPTIS SOUAVEOLEN pour la production de charbon vert et le neema pour nourrir les bovins, ovins, caprins, volaille et la pisciculture.

En dotant les coopératives d’équipement de production de charbon vert, HYPTIS deviendra une source de revenu et un moyen efficace de protection et de préservation des forêts de la Casamance. Progressivement une économie verte s’installera dans les villages et contribuera à la fois à l’éradication de la coupe de bois et à l’insertion économique des jeunes et des femmes.

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