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G20: le discours de Macky lors de la session sécurité alimentaire et énergie

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INTERVENTION DE SON EXCELLENCE MACKY SALL A LA SESSION I – SECURITE ALIMENTAIRE ET ENERGI

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Nous sommes réunis à Bali au moment où le monde fait face à de nombreuses crises simultanées ; crises sanitaires, alimentaires, économiques et climatiques.

Face à ces défis communs, nous devons coordonner nos efforts et agir ensemble en vue de réaliser nos objectifs d’une croissance forte, durable et équilibrée.

L’Afrique par ma voix soutient les priorités de la présidence Indonésienne et je félicite le Président Joko Widodo pour la bonne organisation de ce Sommet.

Par le fait de la mondialisation, aucun pays n’échappe à ces difficultés ; mais nos économies sont plus vulnérables parce que trop dépendantes de l’extérieur. En même temps que nous n’avons pas assez d’espace budgétaire pour amortir ces chocs.

l’urgence d’une augmentation croissante des risques de famine auxquels sont exposées plus de 2,2 millions de personnes dans le Sahel nous recommande de rétablir en priorité les chaînes mondiales d’approvisionnement alimentaires afin de les rendre plus durables, justes, inclusives et résilientes.

C’est tout le sens de mon plaidoyer pour l’initiative « Black Sea Grain » qui avait permis de soulager le marché mondial des céréales.

J’encourage toutes les parties à poursuivre la concertation avec l’appui de la Banque mondiale, de la FAO et du Système des Nations Unies afin de résoudre les problèmes d’insécurité alimentaires qui constituent des menaces à la paix et à la sécurité.

Je salue le lancement par la Société Financière internationale d’un mécanisme de financement d’un montant de 6 milliards de $ pour faire face aux pénuries alimentaires et qui vont s’ajouter au financement de la Banque Mondiale d’un montant de 30 milliards de $ dans le cadre de l’Alliance mondiale pour la sécurité alimentaire.

Le paradoxe d’une Afrique aux immenses potentialités agricoles, forestières et hydriques, souvent confrontée à des pénuries alimentaires doit être résolu.

En cela, nous devons moderniser nos systèmes agricoles, accroître la productivité de ce secteur par des investissements massifs, favoriser l’accès de nos producteurs aux matériels agricoles et aux engrais et développer des chaines de valeur agricole pour l’accès aux marchés extérieurs.

Nos jeunes entrepreneurs de plus en plus présents dans les chaînes de valeurs devront être accompagnés dans le domaine de la facilitation du commerce des produits alimentaires et la livraison des intrants.

Il s’agit de mobiliser des ressources importantes qui dépassent de loin les capacités budgétaires de nos Etats ; d’où la nécessité d’accompagner ces efforts par des financements concessionnels. J’en appelle encore à l’esprit de solidarité qui doit guider nos actions pour une réallocation des DTS non-utilisés et un assouplissement de leurs conditions d’éligibilité.

J’en viens à la transition énergétique pour souligner que l’Afrique reste attachée au respect des Accords de Paris tout en rappelant l’urgence de transformer les systèmes énergétiques de manière à garantir des transitions énergétiques propres, durables, abordables et inclusives.

Les récentes crises énergétiques ont montré la vulnérabilité des économies africaines à l’accès à l’énergie au moment où des initiatives se développent pour une diversification des sources d’approvisionnement.

Renoncer à l’exploitation de nos ressources naturelles alors que l’électricité reste encore « un bien de luxe » aussi bien pour les populations que pour nos entreprises en raison de son coût élevé, c’est restreindre nos potentiels d’industrialisation, notamment agroalimentaires ; c’est réduire les capacités de nos filières d’unités de production d’engrais capables de satisfaire une demande nationale et aussi sous régionale ; mais c’est surtout freiner l’espoir d’une équité sociale et territoriale qu’offre l’accès à l’électricité pour tous.

Aussi, nous appelons la communauté internationale à tenir compte des priorités plurielles de nos différentes nations dans l’ambition d’une transition énergétique mondiale en ligne avec l’Accord de Paris.

L’Afrique reste ouverte au choix d’une économie décarbonée mais cela passe par le transfert de technologies et l’investissement dans le renouvelable.

Pour conclure, je voudrais souligner que dans ce renouveau du multilatéralisme auquel nous nous sommes engagé à Bali, l’Afrique reste un partenaire incontournable sur la scène internationale.

Elle est la 8éme puissance économique par son PIB, possède plus de 60 % des terres arables avec une population estimée à près de 2,5 milliards d’ici 2050.

Elle peut par conséquent nourrir une juste ambition d’être intégrée comme un membre permanent au Forum du G20 et j’aimerai inviter mes PAIRS à y procéder.

 

 

 

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