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Exclusion de Karim, Khalifa et Abdoul Mbaye sur les listes électorales: l’opposition vilipende Macky

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Le Congrès de la renaissance démocratique «And dekkil bokk », à travers la conférence des leaders a fait, ce jeudi 8 juillet, une déclaration sur le dialogue politique et la révision du Code électoral.

«Par l’initiative d’un dialogue politique digne d’un épisode théâtral, Macky Sall a entretenu pendant plus de deux ans l’opinion publique, une partie de la classe politique et même des notabilités coutumières et religieuses dans son jeu politicien de conservation du pouvoir qu’il sait mal acquis depuis 2019 et par tous les moyens pour en fin de compte éluder les questions politiques et les questions d’enjeu démocratiques qui pourraient contribuer à la tenue d’un scrutin intègre, transparent et démocratique », lit-on dans le communiqué reçu.

« Les articles L31 et L32 qui constituent de fait un moyen de confiscation permanente des droits civils et politiques de Karim Meissa Wade, de Khalifa Ababacar Sall, d’Abdoul Mbaye et très prochainement… »

Parmi ces questions politiques et d’enjeu, souligne la conférence des leaders, «il convient de rappeler, entre autres: la question du bulletin unique, la caution pour les élections locales, les articles L31 et L32 qui constituent de fait un moyen de confiscation permanente des droits civils et politiques de Karim Meissa Wade, de Khalifa Ababacar Sall, d’Abdoul Mbaye et très prochainement d’autres leaders de l’opposition démocratique entre les mains de Macky, qui en use et en abuse ». D’ailleurs, rappelle-t-elle, les auditeurs du fichier électoral comme leurs homologues du processus électoral avaient dénoncé les deux dispositions et recommandé leur réécriture à défaut de les supprimer de la loi électorale.

« Il est devenu manifeste que depuis son accession au pouvoir, Macky Sall a toujours utilisé l’État pour légaliser ses penchants sectaires, fascistes et claniques. Emprisonnant à tour de bras, excluant sans aucune dose de vergogne, il a détruit tous les consensus démocratiques qui ont fait la stabilité légendaire de notre pays », indique le Crd. Avant de poursuivre : « Pour conserver le pouvoir, n’ayant d’autres moyens légaux que l’élimination des adversaires politiques, il s’est doté de lois en rupture totale avec tous les principes généraux du droit, de la morale et du bon sens grâce à la docilité d’une majorité mécanique la plus médiocre de l’histoire parlementaire du Sénégal ».

La conférence des leaders de soutenir : « Aujourd’hui, avec des lois qu’il a commanditées, à l’image des articles L31 et L32 du code électoral devenus L29 et L30, il poursuit cette logique d’écarter de la compétition électorale des adversaires politiques qu’il ne peut battre aucunement que par cette sordide manière aux antipodes des règles élémentaires de démocratie ». « Le Crd, avance-t-elle, attire l’attention de l’opinion nationale et internationale, de la société civile et des partenaires techniques qu’en persistant dans cette voie de l’exclusion et de la persécution, Macky Sall pousse l’opposition et les forces vives de la nation à investir la seule voie qui s’offre à elles à savoir la confrontation ».

« (…) des options individuelles à haut risque pouvant être lourdes de dangers non seulement pour le Sénégal mais pour toute la région ouest-africaine »

Les leaders de l’opposition, les démocrates et les patriotes se disent obligés de se mettre Debout pour la République, Debout pour la démocratie, Debout pour la Nation. Ce pays n’appartient pas à Macky Sall selon eux. « Le CRD s’inscrit dans cette perspective et en appelle à la responsabilité de tous acteurs : il faut arrêter Macky Sall pendant qu’il est encore temps ; autrement, il conduira notre pays vers des lendemains incertains », signale-t-il.

In fine, les membres de cette structure ont lancé : « L’opposition et les acteurs engagés pour la sauvegarde de la démocratie et de l’Etat de droit au Sénégal doivent se résoudre, au-delà des égos et des manœuvres légitimes de positionnement, à s’organiser et à engager une bataille décisive contre la dictature de Macky Sall qui dans les conditions actuelles va droit pour imposer au pays un troisième mandat ou un successeur à même de lui assurer les arrières, des options individuelles à haut risque pouvant être lourdes de dangers non seulement pour le Sénégal mais pour toute la région ouest-africaine ».

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