Home ACTUALITÉS ÉPIDÉMIE CHEZ LES ÉQUIDÉS : 450 ânes et chevaux décimés sur 11 villages

ÉPIDÉMIE CHEZ LES ÉQUIDÉS : 450 ânes et chevaux décimés sur 11 villages

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 Un virus semblable au rhum et qui touche les animaux en général et les ânes en particulier est en train de faire des ravages dans le monde rural en tuant des milliers d’ânes dans tout le pays. Une épidémie qui risque d’impacter dans la prochaine saison des pluies sachant que la majeure partie des agriculteurs utilisent des ânes pour cultiver leurs champs.Sur ce, soucieux du devenir de ces derniers, le mouvement Aar Sunu Moomel par le biais de son président, Bachirou Ba, en appelle à l’Etat avant que des catastrophes ne se produisent lors de la prochaine saison des pluies.
 
Tout le monde sait que la majeure partie des agriculteurs font toujours office de l’ancienne technologie en matière de culture. C’est à dire en utilisant des vaches , des chevaux ou encore des ânes. Et il faut souligner que ce sont les aisés qui utilisent des vaches ou des chevaux. Quant aux ânes ce sont les moins aisés qui l’utilisent. Au Sénégal beaucoup d’agriculteurs vivent dans le seuil de la pauvreté; c’est l’Etat qui les soutient le plus souvent et ce sont des ânes qu’ils utilisent pour cultiver la terre. Donc considérant cet état de fait, ce virus qui est en train de faire un ravage dans le monde rural tuant des milliers d’ânes causent un grand souci aux agriculteurs surtout en ce période  pré-agricole.
Selon les informations données par le mouvement Aar Sunu Moomel  dans chaque village du pays on a enregistré un minimum de 15 ânes qui ont subit les effets rapides de ce virus mortel. Dans la commune de Ndiognick par exemple on enregistre sur neuf villages 287 pertes dont 280 ânes et 7 chevaux; dans le village de Ndianké Sambou situé  dans la commune de Kabo dans le département de Ayrélao  plus de 100 pertes on été enregistré tous des ânes; dans le département de Nioro on a noté deux villages ou il y’a 47 pertes en ânes, il s’agit du village de Diéyéne et Touba Saloum dans la commune de Darou Salam; à Sédhiou dans la commune de Tacko, le village de Médina Mbayéne à lui seul a enregistré plus de 50 pertes pour l’instant et des milliers d’autres ânes touchés par l’épidémie. Ce constat n’est qu’un avant goût de ce qui est en train de se passer actuellement dans le monde rural. Dans d’autres villages que nous n’avons pas cités c’est les mêmes figures qui apparaissent.
Et le pire est que ces agriculteurs qui vivent un cauchemar avec ce virus qui décime leurs ânes et chevaux n’ont reçu aucune information venant de l’Etat sur la spécificité de ce virus. Aucune  sensibilisation ni de remède venant d’eux.Ce sont les propriétaires, dans un souci de trouver un remède à ce fléau, qui  se sont empressés d’utiliser toute sorte de médicaments à leur portée. Certains ont utilisé du sel d’autres du vinaigre ou encore de la sève d’une plante appelée communément « Salane » que l’on introduit dan les narines des animaux atteints. Mais là aussi, on nous signale que ce sève même si elle soigne certains ânes provoquent aussi la mort si elle n’est pas retiré à temps. D’autres utilisent des déchets d’animaux mélangés avec du poisson séché qu’ils brûlent pour permettre à la fumée de pénétrer dans les narines des ânes qui sont atteint par ce virus mortel.
Des agriculteurs et des éleveurs alarmés par le fait qu’aucun remède n’est encore proposé par les autorités, se hâtent à essayer de trouver par eux-mêmes des solutions mais qui au finish accentuent les pertes.
Etant soucieux du devenir du monde rural, le mouvement Aar Sunu Moomel à travers la voix de son leader Bachirou Ba, communément appelé Toucouleurou Baye incite à l’Etat d’accélérer la campagne de sensibilisation aux fins de permettre aux victimes de ce fléau d’avoir autant d’informations que nécessaire sur ce virus dévastateur. Egalement, Bachirou Ba martèle que :  » L’Etat doit se hâter pour venir en aide ces agriculteurs et éleveurs touchés par ce fléau en cette période pré-agricole ou la majeure partie de ces derniers n’ont que leurs ânes pour cultiver la terre ». Aussi que, rappelant l’épidémie de Koungheul qui avait touché d’innombrables vaches, Bachirou Ba appelle à l’Etat de faire de même en soutenant ces victimes avant que le pire n’arrive à la prochaine saison des pluies, « Ségam Mbam dafa gat wayé ci diour bi la bokk », dira Toucouleurou Baye.
Par ailleurs concernant toujours des solutions à cette épidémie, Bachirou Ba nous assure qu’il a discuté avec une source  travaillant au ministère de l’Elevage et à travers cet échange , il a demandé à cette source s’ils étaient conscients de l’ampleur que cette épidémie représente dans le monde rural et ce dernier lui a répondu qu’ils en sont conscients mais qu’au Sénégal les ânes sont négligés au profit des chevaux. Raison pour laquelle les agriculteurs ont essayé de traiter par eux-mêmes ce virus. Mais dans cette négligence Bachirou Ba y voit un manque de communication de leur part et un manque de compétence dans la mesure ou ils pouvaient être en contact permanent avec ces populations détentrices d’ânes pour au moins vacciner ces animaux dès leur naissance. Cette source  d’ajouter que ce n’est pas le rôle du Ministère de l’Elevage de donner des ordres concernant la vaccination des animaux mais cela appartient à une hiérarchie qui leur est supérieur.
Parallèlement, la même source  renseigne à Bachirou que ceux dont leurs ânes sont atteints par ce virus doivent approcher les bureaux régionaux qui s’occupent de ces cas pour qu’ils les accompagnent dans les solutions à prendre.
Ainsi, on est dans un contexte ou si rien est fait d’ici sous peu, beaucoup d’ânes vont périr et la saison des pluies menacées.
Abdourahmane SY

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