Selon Pierre Dimba, ministre ivoirien de la Santé, la jeune fille a quitté la ville de Labé, au centre ouest de la Guinée, et est arrivée à Abidjan par la route, le 12 août dernier. Son cas a été diagnostiqué dès le lendemain et la patiente a été placée à l’isolement au CHU de Treichville.
Si en Côte d’Ivoire le virus n’avait pas été détecté depuis 1994, la Guinée forestière voisine a récemment fait face à une résurgence de l’épidémie. D’après le représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, la souche détectée à Abidjan est la même que celle qui circulait en Guinée, jusqu’en juin dernier. L’OMS considère qu’il s’agit donc d’une seule et même épidémie en Guinée comme en Côte d’Ivoire.
Une réponse conjointe en préparation
La Guinée et la Côte d’Ivoire sont en train de préparer une réponse conjointe.
Après un accord entre les deux gouvernements, 5 000 doses de vaccins vont être acheminées de Guinée vers Abidjan. La capitale économique ivoirienne, 4 millions d’habitants, pourrait être un centre épidémique « extrêmement préoccupant », selon l’OMS. L’Organisation mondiale de la Santé qui va assister les deux pays dans la prévention de la crise, estime toutefois que la Côte d’Ivoire reste l’un des pays les mieux préparés à gérer une éventuelle épidémie.
En témoigne, détaille l’OMS, le système mis en place ,suite à la détection du cas. Le personnel de santé de première ligne, les contacts immédiats de la patiente ainsi que les forces de sécurité aux points frontaliers vont être vaccinés, dès ce dimanche 15 août. Ce soir, le gouvernement ivoirien tiendra une réunion d’urgence pour la mise en œuvre de mesures d’urgence. C’est un processus de surveillance de plus d’un mois et demie qui a ainsi commencé, ce dimanche, jusqu’à ce que le virus disparaisse.
Rfi