Excédés par la crise économique, exaspérés par les pénuries et épuisés par les files d’attentes interminables devant des étals des magasins quasi vides, des milliers de Cubains ont manifesté, dimanche 11 juillet, à travers le pays, aux cris de « Liberté ! », « A bas la dictature ! » et « Nous n’avons pas peur ! ». Face à ces mobilisations historiques, le gouvernement cubain s’est dit prêt à défendre la révolution « coûte que coûte », tandis que Washington a mis en garde La Havane contre tout usage de la violence.
Pris par surprise par ce soulèvement, qui a éclaté dans plusieurs villes du pays dont la capitale, le président Miguel Diaz-Canel a appelé ses partisans à répliquer dans la rue. « L’ordre de combattre a été donné. Dans la rue les révolutionnaires ! », a lancé, dans une allocution télévisée, le président, qui a accusé « la mafia cubano-américaine » d’être derrière ce soulèvement. « Nous appelons tous les révolutionnaires du pays, tous les communistes, à sortir dans les rues où vont se produire ces provocations, dès maintenant et les prochains jours. Et à les affronter de manière décidée, ferme et courageuse », a-t-il ajouté.
source: Le Monde