Home ACTUALITÉS (Contribution) DAKAR: une révolution par les urnes .

(Contribution) DAKAR: une révolution par les urnes .

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Petit avertissement, pas incongru: il n’est pas habituel, ni même recommandé qu’un  » étranger » se mêle directement des Affaires d’un pays qui n’est pas le sien. Je ne suis pas Sénégalais de naissance, ni de nationalité. Je suis Guinéen, mais je ne suis pas un OFFICIEL Guinéen, même si j’y ai des liens (Conakry). Toutefois, mon Grand-père, mon arrière Grand-père viennent du Sénégal, plus précisément du BHOUNDOU. En conséquence, tout ce qui s’y passe m’intéresse, en tout cas je ne peux m’empêcher de le faire. Je pourrais même revendiquer la « Loi du Retour », si elle existe dans les Textes Fondamentaux du Sénégal, comme il existe ailleurs. Voilà pour le préambule.
Une pacifique révolution au Sénégal.
Sans violence, ni même grands bruits, le Sénégal vient de faire une RÉVOLUTION, par les URNES. Oui, une révolution. Dans ce cas précis, le terme « révolution » n’est pas galvaudé, ni abusif. Il est adapté. La réalité de ce qui s’y est passé en Mars dernier au plan électoral, est RÉVOLUTIONNAIRE: l’accession de l’opposition à la magistrature suprême du pays par la voie d’Élection LIBRE, TRANSPARENTE, ÉQUITABLE, et PACIFIQUE.
Le JUGE suprême du pays, le peuple Sénégalais lui-même, a choisi directement, ceux et celles par qui, il souhaite être gouverné pour un temps déterminé. Les Sortants n’ont pas contesté la victoire dès le premier tour, de leurs concurrents. Les vainqueurs ont exprimé leur joie d’avoir gagné, mais sans excès. Point de déclarations vindicatives. La mesure, la retenue, et le sens de la responsabilité qui sied au dirigeant d’un pays, ont aussitôt prévalu. Les INSTITUTIONS fondamentales ont joué, loyalement, le rôle qui est le leur. La Cour Constitutionnelle, légalement gardienne des textes fondamentaux du pays, est restée INFLEXIBLE face aux tentatives de falsification des règles fondamentales dont elle a la GARDE. Les CORPS HABILLÉS, notamment l’armée, comme à son habitude est restée dans son périmètre légal, à savoir , la DÉFENSE de la PATRIE, et l’OBÉISSANCE à ceux et celles que le pays, librement, dans la liberté et la transparence a, ou aura désignés à sa tête. En Afrique Noire sous influence française, tout cela est suffisamment rare, pour être souligné. D’un point de vue démocratique, le Sénégal est devenu un EXEMPLE, peut-être à son corps défendant, mais tout de même un exemple pour d’autre pays, par exemple la Guinée-CONAKRY.

C’est dans ce contexte que le Président ÉLU, a été investi de la plus haute fonction de son pays. Les Chefs d’État Africains invités présents étaient tous ÉLUS, même si le processus électoral n’a probablement pas été parfait pour tous, au regard des normes internationales.
Toutefois, l' »invitation », puis la présence de Monsieur Mamadi DOUMBOUYA le commandant des PUTSCHISTES de la Guinée-CONAKRY à cette cérémonie républicaine d’investiture, a étonné puis intrigué plus d’un observateur. Je sais de quoi je parle ici.

Sans doute, avoir des relations apaisées avec un pays voisin comme la Guinée-CONAKRY, est l’une des explications de la présence d’un militaire putschiste, à cette cérémonie RÉPUBLICAINE. Par ailleurs, au plan diplomatique, un État n’a pas à s’occuper des Affaires dites « intérieures » d’un autre État. Chaque ÉTAT privilégie d’abord ses INTÉRÊTS et ceux de ses Citoyens. Un ÉLU qui ne le ferait pas, n’aura pas mérité la confiance de ses compatriotes. Tout cela est donc légitime. C’est même un DEVOIR pour un Chef d’ÉTAT. Tout cela est bien compréhensible.

Cependant, à titre personnel, j’ai une difficulté dont je présente ici quelques éléments:

Premièrement: Monsieur Mamadi DOUMBOUYA n’est pas un ÉLU. C’est un PUTSCHIST. Certes, il dispose des armes et munitions détournées frauduleusement selon moi, aux dépens du peuple de GUINÉE tout entier. Lui et certains de ses « amis », colonels ou « généraux » se sont autoproclamés « représentants » de citoyens qui ne les ont pas élus. Vous conviendrez avec moi, que les armes et munitions volées au peuple, ne peuvent fournir ni LÉGITIMITÉ, ni LÉGALITÉ à qui que ce soit. Celui ou celle qui prétend représenter le peuple de Guinée, ou parler en son nom, doit en avoir la légitimité, et donc être désigné, démocratiquement par ceux et celles qu’on prétend représenter. Ce n’est pas le cas du « général » autopromu. De ce fait, est-il logique de considérer que le « général » autoproclamé, Mamadi DOUMBOUYA n’a pas été officiellement invité à l’investiture du nouveau Président démocratiquement ÉLU du Sénégal, mais qu’il s’y est invité tout seul. Les nouvelles autorités ainsi mises dans l’embarras, ne pouvaient que se résigner devant le fait accompli.

Deuxièmement: Le « général » Mamadi DOUMBOUYA s’est abondamment incrusté auprès de Messieurs Bassirou Diomaye FAYE et Ousmane SONKO, de manière à être perçu avec eux.. Ici il plaisante avec le Président Diomaye FAYE, là il fait des tapes amicales dans le dos son premier ministre, comme pour faire état, publiquement de leur « amitié » qu’il voudrait faire passer pour une « complicité amicale établie » de longue date. Quelques mètres plus loin, il se penche sur un ancien Légionnaire comme lui, mais handicapé pour lui promettre une générosité avec l’argent des Guinéens qu’il maltraite par ailleurs. Toute une longue séquence filmée est montrée plusieurs fois. Cette singulière mansuétude du protocole à l’égard de quelqu’un qui s’est emparé du pouvoir de manière sanglante, est difficilement compréhensible, au moins pour Nous GUINÉENS. Pourquoi ?

Le Chef de la Junte de Conakry, est un Légionnaire français d’Active, époux d’une Gendarme française également d’Active. Leur arrivée, ou plutôt son arrivée surprise dans l’armée guinéenne au grade de « lieutenant-colonel » alors qu’il n’y avait jamais servi, reste une énigme pour nous Guinéens, sauf pour Monsieur Alpha CONDÉ. J’émets l’hypothèse que, Monsieur Mamadi DOUMBOUYA alors caporal légionnaire français, était déjà en MISSION COMMANDÉE: La remise de la Guinée dans le giron de ceux dont il est le missionnaire, est accomplie ou presque. La suite de la MISSION reste la plus importante: faire de la Guinée, une base arrière d’où partiraient toutes les manoeuvres futures de DÉSTABILISATION contre des pays africains subsahariens devenus légitimement moins coopératifs quant aux atteintes à leur SOUVERAINETÉ. Le Sénégal n’est pas le dernier sur cette liste. Sur ce plan, vous êtes infiniment mieux et plus informés que moi. Le premier acte que Monsieur Mamadi DOUMBOUYA a pris et qu’il n’aurait jamais dû prendre, c’est de délivrer aux autorités militaires françaises dès Septembre 2021, l’autorisation d’installer une base militaire en Guinée, à la frontière avec le Mali. Chacun comprend que ce n’est évidemment pas pour couvrir ce pays de fleurs. Je vais être catégorique: le pouvoir de Mamadi DOUMBOUYA et son gouvernement, ne sont pas vos « amis ». Ils ne le seront jamais selon moi. Ils sont en MISSION commandée.

Mamadou Billo SY SAVANÉ (qui aurait pu naître au Sénégal)

NB: Je ne suis point anti-français. Bien au contraire. Je suis moi-même marié à une Française, je vis en France, et plutôt bien. Mais la DOMINATION perpétuelle et l’HUMILIATION à venir, ne sont pas acceptables.

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