Suite au rapport médical déposé le 19 mai 2025 par l’experte désignée, le pool d’avocats de Samuel Amète Sarr a soumis, le 23 mai 2025, une nouvelle demande de liberté provisoire au juge d’instruction du 2e cabinet du Tribunal de Grande Instance de Dakar. Inculpé pour abus de biens sociaux et placé sous mandat de dépôt le 28 novembre 2024, l’ancien directeur général de West African Energy (WAE) fait face à une plainte de ses associés, dont Moustapha Ndiaye.
Depuis son incarcération, ses avocats, Mes Baboucar Cissé, Cheikh Amadou Ndiaye et Amadou Dionewar Soumaré, alertent sur la détérioration de son état de santé. Ils avaient saisi le juge pour une expertise médicale, accordée par ordonnance du 9 avril 2025. Le Pr Maimouna Ndour Mbaye, endocrinologue-diabétologue au Centre hospitalier national Abass Ndao, a été chargée d’évaluer la compatibilité de l’état de santé de Sarr avec le milieu carcéral. Son rapport conclut que Samuel Sarr souffre de plusieurs pathologies susceptibles de s’aggraver, rendant son état « non compatible avec l’environnement carcéral ».
S’appuyant sur ces conclusions, la défense argue que la détention de Sarr n’est plus justifiée. Invoquant l’article 138-7 du Code de procédure pénale, les avocats proposent un placement sous bracelet électronique avec assignation à résidence comme alternative. « Le rapport médical ne peut être ignoré. Samuel Sarr présente toutes les garanties de représentation », affirment Mes Cissé et ses confrères, plaidant pour la levée du mandat de dépôt.