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Contre-Dialogue des Forces Vives: le Discours de Bougane Guéye Dany

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Mes chers compatriotes,

Je veux d’abord commencer par une pensée profondément émue… Une pensée pour les 11 personnes arrachées à la vie dans l’effondrement tragique d’un immeuble à Touba.
Onze vies brisées, des familles détruites, un drame de trop dans un pays où les morts deviennent des statistiques.
Je veux ici rendre hommage à leur mémoire et exiger que la lumière soit faite, mais surtout, que l’État prenne enfin ses responsabilités face à la précarité urbaine.

Ce contre-dialogue, ce n’est pas un événement de plus. C’est un cri. C’est un appel. C’est une alerte.

Pendant que certains organisent un dialogue de façade, entre initiés, dans des salons climatisés, nous sommes ici avec le peuple debout.

Car nous savons que ce soi-disant « dialogue national » est une mise en scène politique, un théâtre mal joué, sans vérité, sans courage, sans peuple.

Nous, nous sommes venus dire les vraies choses.

Nous sommes venus porter la voix des oubliés de la République :
• Les cultivateurs d’oignons, dont les tonnes de production pourrissent sous le soleil, pendant que l’État importe de l’étranger !
• Les artisans déguerpis autour du stade Léopold Senghor, chassés sans ménagement, sans solutions, sans respect !
Je pense aussi à nos frères et sœurs impactés par le TER, qui vivent depuis des années dans la frustration, sans indemnisation digne, sans réparation.

• Les travailleurs licenciés des sociétés parapubliques comme ceux du collectif RTS, abandonnés, ignorés, méprisés !
• Les familles sénégalaises qui n’en peuvent plus de la vie chère, du chômage, du désespoir !

Et que dire des libertés ?

Aujourd’hui, au Sénégal :
• On peut aller en prison pour avoir parlé.
• On peut perdre son emploi pour avoir critiqué.
• On peut être convoqué, censuré, surveillé, simplement pour avoir pensé différemment.

La justice, censée être le dernier rempart du citoyen, est devenue un instrument entre les mains des puissants.
L’affaire Azoura en est une preuve éclatante : deux poids, deux mesures. Les proches du régime sont protégés, les autres persécutés comme Assane Diouf , Oumar Sow et Ablaye Ndiaye

Même les chroniqueurs sont traqués. Abdou Nger, est ciblé comme tant d’autres. Pourquoi ? Parce qu’il parle vrai !

Et pendant ce temps… on tente de nous faire avaler une loi d’amnistie.
Non. Le peuple n’oublie pas. Le peuple ne pardonne pas l’injustice sans vérité.
Nous exigeons l’abrogation totale de cette loi d’amnésie politique.

Sur le plan diplomatique, notre pays perd du terrain, notre image s’effrite, notre voix ne porte plus.
Le Sénégal doit redevenir fort, souverain, influent, au service de ses intérêts.

Et enfin, sur les valeurs, je veux être clair :

Oui, je suis pour la criminalisation ferme de l’homosexualité.
Pas par haine, mais par fidélité à notre culture, à notre foi, à nos traditions.
Le Sénégal n’est pas à vendre. Le Sénégal n’est pas à genoux devant les lobbies internationaux.

Mes chers compatriotes,

Ce contre-dialogue est la voix des sans-voix, des marginalisés, des opprimés.

Il marque le début d’un sursaut, d’une révolte légitime, d’une mobilisation nationale.

Je remercie chaleureusement toutes les forces vives ici présentes.
Je salue les journalistes, les mouvements citoyens, les travailleurs, les femmes, les jeunes…

Et je vous le dis : Gueum Sa Bopp sera toujours là où le peuple souffre, là où le peuple se lève, là où le peuple espère.

Nous allons continuer le combat. Nous allons porter une alternative crédible, forte, enracinée dans le peuple.
L’heure de la peur est finie. L’heure du peuple a sonné.

Je vous remercie.

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