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Dans un contexte national où la transparence et la bonne gouvernance ne sont plus des options mais des impératifs, l’Administration pénitentiaire a réaffirmé, ce mardi 22 avril 2025, sa détermination à inscrire l’excellence gestionnaire au cœur de son action. La cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation sur la comptabilité des matières, organisée par l’École nationale d’Administration pénitentiaire (ENAP), a été l’occasion de mettre en lumière les enjeux structurels liés à une gestion vertueuse du patrimoine de l’État.
Réunissant les directeurs régionaux, les responsables d’établissement, ainsi que les comptables des matières, cette session s’inscrit dans la droite ligne de la dynamique de professionnalisation impulsée depuis plusieurs mois par la Direction générale de l’Administration pénitentiaire (DGAP). Une dynamique saluée par l’Inspecteur Aliou CISS, Directeur général de l’Administration pénitentiaire, qui a rappelé la portée stratégique de cet atelier.
« En effet, la thématique relative à la comptabilité des matières est d’autant plus importante qu’elle constitue dans le contexte actuel, et face aux exigences de transparence ainsi que de bonne gouvernance, la clé de voûte d’un service public pénitentiaire performant. »
L’objectif est de renforcer les capacités techniques des agents en matière de gestion et de suivi des biens publics, dans un esprit de responsabilité personnelle et de redevabilité collective.
*Les piliers d’une gouvernance pénitentiaire intègre*
Le choix de la thématique n’est pas anodin. La comptabilité des matières, souvent reléguée au second plan, est en réalité une composante essentielle de la chaîne de transparence dans la dépense publique. L’Administration pénitentiaire entend faire de cette discipline un levier d’orthodoxie budgétaire et de préservation du patrimoine national. En filigrane de cette ambition, trois valeurs cardinales : jub, jubal et jubanti.
Ces principes, indissociables de l’éthique du service public, ont été élevés au rang de boussole dans le discours du Directeur général.
« Au-delà de constituer une protection de soi, cela relève de la morale et de l’éthique qui doivent être des valeurs à ne point bafouer quelles qu’en soient les circonstances », a insisté l’Inspecteur Aliou CISS.
*Une responsabilité individuelle pour un engagement collectif*
À travers cette session de formation, la DGAP entend renforcer la chaîne de responsabilité qui lie ordonnateurs et comptables des matières. Ces derniers, tenus à une obligation de rigueur dans la tenue des écritures, doivent garantir la traçabilité des biens publics, la concordance des opérations et la transparence des flux.
Le Directeur général a ainsi appelé à une meilleure prise de conscience face à la sensibilité des fonctions exercées. Il a également exhorté les participants à devenir des vigies de la légalité comptable, rappelant que tout manquement pourrait porter atteinte non seulement au fonctionnement de l’institution, mais à la crédibilité même de l’Administration pénitentiaire.
*L’ENAP, fer de lance d’un service public amélioré*
L’organisation de cet atelier s’inscrit dans la stratégie de formation continue portée par l’ENAP.
À l’entame de ses propos, l’Inspecteur Mbaye Sarr, Directeur de l’École nationale d’Administration pénitentiaire, a réaffirmé que la formation continue constitue un pilier fondamental d’une gouvernance pénitentiaire rigoureuse. Sous son impulsion, l’ENAP s’impose comme un levier stratégique de montée en compétences et de professionnalisation des personnels.
Le Directeur général de l’Administration pénitentiaire n’a pas manqué de saluer le dynamisme de cette école, dont il a rappelé le rôle « dans la mise à disposition d’un personnel conscient du sacerdoce qui entoure la fonction pénitentiaire en lui procurant les rudiments nécessaires pour l’exercice du métier ». Cette collaboration stratégique entre vision administrative et exigence pédagogique est aujourd’hui l’un des socles d’une réforme pénitentiaire axée sur la performance, la responsabilité et l’éthique.
*Une feuille de route claire : rigueur, éthique et redevabilité*
Cet atelier marque une étape décisive dans l’institutionnalisation d’une culture de gestion moderne et vertueuse au sein de l’Administration pénitentiaire. Il témoigne aussi d’une volonté manifeste de faire de chaque agent un acteur conscient et engagé, porteur des valeurs de Justice, d’Honneur et de Dignité.
L’enjeu dépasse largement le simple cadre comptable. Il s’agit de faire de la gestion des matières un levier de confiance entre l’institution et la République, entre les citoyens et ceux qui sont chargés de faire respecter la loi.
À l’heure des grands défis budgétaires, l’Administration pénitentiaire montre une voie exigeante, mais nécessaire pour bâtir un État fort et une société de confiance.