Le Sénégal et la Côte d’Ivoire sont les deux locomotives de l’économie ouest-africaine. Avant l’arrivée de Diomaye Faye, il y a un an et le souverainisme prôné, les deux pays partageaient quasiment le même modèle économique. Mais ces dernières années, durant notamment le règne de Macky Sall, la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara a creusé l’écart en termes de création de richesse et de PIB par habitant.
Selon les informations de Jeune Afrique, en 2012, alors que Macky Sall venait d’arriver au pouvoir et qu’Alassane Ouattara approchait ses 2 premières années de mandat, il n’y avait que 200 dollars (114?946 fcfa) de différence en faveur de la Côte d’Ivoire en PIB par habitant. Aujourd’hui, l’écart s’est considérablement creusé. En effet, la Côte d’Ivoire affiche un PIB à 78,88 milliards de dollars pour ses 31 millions d’habitants, alors que le Sénégal ne compte « que » 30,85 milliards de dollars pour ses 18 millions d’habitants. Il s’agit d’un écart de 800 dollars par habitant (459?782 Fcfa) en faveur de la Côte d’Ivoire (2 506 dollars pour la Côte d’Ivoire contre 1 706 dollars pour le Sénégal).
Selon le journal panafricain, si la Côte d’Ivoire a pris de l’avance ces dernières années, c’est grâce à une économie transformée et dynamique sous Ouattara, qui a compté sur la production de cacao du pays (premier producteur au monde), ainsi que des ressources agricoles et minières. Ce qui n’a pas été le cas du Sénégal sous Macky Sall. Jeune Afrique fait savoir que durant les 12 années de Macky Sall, le Sénégal a connu une économie bien moins dynamique, en restant sous le seuil des 5% en moyenne.
Le journal évoque également une décision de Macky Sall qui a été un sacré coup à l’économie sénégalaise : le report de l’élection présidentielle. « Les incertitudes liées au report du scrutin ont impacté la croissance qui a plafonné à un peu plus de 4 % en 2024 alors que le double était anticipé », écrit le média.
Pour terminer, le surendettement du Sénégal a également joué un rôle sur la faible croissance du Sénégal face à la Côte d’Ivoire. En 2024, la dette du pays de Alassane Ouattara s’est stabilisée à 58% du PIB, alors que pour le Sénégal, la dette a atteint 105,7 % du PIB. Selon les prévisions, la dette sénégalaise devrait même atteindre 114% du PIB d’ici à la fin de l’année 2025. Ce qui fera du Sénégal l’un des pays les plus endettés en Afrique.
Toutefois, tout pourrait changer durant les prochaines années. En effet, selon la source, les vastes gisements de pétrole et de gaz découverts devraient permettre au Sénégal d’afficher la plus forte croissance du continent avec 8,4 % selon le FMI. Cependant, pour rattraper son retard face à la Côte d’Ivoire, le Sénégal devra maintenir cette performance pendant au moins une décennie.