J’ai mal pour ma profession. J’ai mal pour mon pays. J’ai encore mal pour l’état de la démocratie à Sunugal. Mais j’ai autant de peine pour le sort accordé à la liberté d’expression dans un pays aussi vanté pour sa singularité démocratique. J’ai mal pour toutes ces attaques qui ont été perpétrées contre des organes de presse et des journalistes, de la première à la deuxième alternance. J’ai aussi mal de constater que notre seule alternative face à ces ignominies n’est rien d’autre que de se fendre de communiqués de condamnation. J’ai mal de savoir que les auteurs de ces violences ne sont jamais inquiétés. J’ai mal de constater le degré d’ignorance qui gagne plus de terrain dans ce pays. J’ai mal de savoir que l’enquête du Commissaire « Gëstu » sera sans issu, malgré autant de preuves accablantes et évidentes qu’il aura entre les mains. J’ai vraiment mal de cette injustice. Chers plumitifs, pour que cessent l’injustice et les agressions contre les journalistes, je vous invite à 72h sans presse au Sénégal.
Chérif Faye, journaliste
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