Home ACTUALITÉS Assemblée nationale: Yoro Sow, nouveau président de la commission des lois

Assemblée nationale: Yoro Sow, nouveau président de la commission des lois

723
0

L’honorable député Yoro Sow, est le nouveau Président de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains. Il a été élu par les membres de la dite Commission qui était en réunion ce vendredi 08 avril 2022 à l’Assemblée nationale. Le Président Yoro Sow remplace à ce poste Madame Dieh Mandiaye BA décédée le 18 janvier dernier.

C’est en 2008 qu’il s’est affirmé en politique directement avec le Président Macky Sall. Il adhère au discours de son leader qu’il compte épauler dans la contrée de Linguère. Yoro Sow, 42 ans est l’une des valeurs sûres de la mouvance présidentielle.
Yoro Sow, députe- maire de Ouarkhokh, commune située à 14 km de Linguère, chef-lieu du département fait partie de la race d’hommes qui font leur chemin sans tambour ni trompette. Il a fait son petit bonhomme de chemin. La simplicité et la tempérance de l’homme sont les premiers traits caractériels qui se dégagent chez lui de prime abord dès le contact. Derrière ce visage plus ou moins timide, se cache un homme d’une grande courtoisie.
Comme la plupart de ces collègues de la majorité, week-end end ne rime pas avec repos pour le député-maire. Entre visites sur le terrain et réception de partenaires, voilà à quoi ressemble le séjour d’un mandataire tel Yoro Sow.
En tant que député appartenant à plusieurs commissions, la tâche n’a pas été une promenade de santé pour le vote de la LFI (Loi des finances initiale) de 2019. Vice-président de la commission développement et membre de commission des finances, la charge a été colossale pour M. Sow. Animé, par une volonté de servir, il répond aux différentes sollicitations dont il fait l’objet. «Beaucoup de ministères passent à la commission de développement et tous les ministères passent à la commission des finances. De ce fait, je suis très sollicité », confie-t-il.
Hormis les travaux dans les commissions, l’exercice de la fonction de parlementaire amène Yoro Sow à s’activer dans des organisations relativement autonomes. Il est membre du REPES (Réseau des parlementaires pour l’environnement au Sénégal) où il a en charge la présidence de la commission Changement climatique.

Sensible à la sécurité des populations, le parlementaire souhaite améliorer le sort de ses concitoyens. C’est pourquoi, avec le président de la commission des lois, le député Seydou Diouf, un nouveau réseau est mis sur pied. Celui-ci a pour mission d’éveiller la conscience citoyenne des usagers. Ils jugent que la sensibilisation est devenue une nécessité dans un contexte marqué par le développement des infrastructures, surtout les autoroutes.
La politique n’est pas étrangère dans la famille Sow. Le pater qui était un responsable du parti socialiste, fidèle compagnon de l’ancien Président de l’Assemblée nationale feu Daouda Sow a eu à diriger la communauté rurale de Ouarkhokh. « Il y avait cette fibre politique dans la famille », confie-t-il. Paradoxe ou pas, Yoro Sow s’abstient de militer au sein du parti socialiste. Il estime que lors de ses années universitaires, c’est l’idéologie libérale qui répondait le mieux à ses aspirations. Dans un dilemme, le jeune étudiant milite en cachette au Parti démocratique sénégalais (PDS) dans le but de ne pas embarrasser le père. Quand il parle de l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, la passion se lit dans ses yeux. Surtout s’il s’agit des combats menés pour la première alternance du pays.
Né à Ouarkhokh en juin 1977, devenu commune rurale avec l’acte 3 de la décentralisation. Yoro Sow passe une enfance tranquille. Il s‘épanouit dans l’univers rustique de son Djoloff natal. Dans les années 80, il effectue son cursus élémentaire. Le Certificat de fin d’études élémentaires et l’entrée en sixième en poche, il doit franchir un nouveau palier. Ainsi, il boucle avec succès les quatre années de collège sanctionnées par le BFEM en 1993. La chance sourit à sa génération car c’est la première promotion à étudier dans l’établissement Alboury Ndiaye qui vient d’être érigé en lycée à la même année. « Lors de la Présidentielle de 1993, venu en campagne, le Président Abdou Diouf avait promis de créer un lycée dès sa réélection. », se souvient-t-il. Du fait de la forte déperdition scolaire, ce souhait était devenu une nécessité.
Le bel âge bien sonné en 1996, le jeune homme décroche son baccalauréat série A3 (langues et sciences humaines). Les portes de l’université s’ouvrent à lui. Il découvre celles de Cheikh Anta Diop de Dakar(UCAD). Orienté au département d’Histoire, il passe sa licence en 2000. Il s’ensuit un certificat de maitrise en 2001, avant l’obtention d’une maitrise complète en 2002.
En responsable, l’amélioration de la condition familiale tient le futur député à cœur. Lorsqu’il se voit proposer par le ministère de l’Education un poste de vacataire dans l’enseignement, il saisit l’occasion en 2002. Il suit une formation à l’Ecole normale supérieure, actuelle Fastef (Faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation) de 2005 à 2006. Il en sort avec le grade de professeur d’enseignement secondaire (PES) en histoire et géographie. Cela explique-t-il sa sensibilité pour l’environnement ? Etant issu d’un milieu en proie à la désertification, on ne peut rester les bras croisés face à cette situation. Il a une lecture au premier comme au second degré de la politique. « Je suis sensible au sort des populations, et la politique est un moyen pour améliorer les destinées de celles-ci. En outre, on a reussi à s’affirmer avec la politique », philosophe-t-il.
Par des actions et des mises en place de politiques environnementales, le maire Yoro Sow tient à assumer pleinement la mission d’édile de sa commune. Parmi celles-ci les questions climatiques sont au premier plan. En zone sylvo-pastorale, le désert marque son territoire. Et la commune de Ouarkhokh n’est pas épargnée. Par l’aménagement et le concours du service des eaux et forêts et de la conservation des sols, des initiatives sont concoctées. « Pour faire face à l’avancée des ergs dans la zone de Linguère, nous avons procédé à la création de zones tampon afin de stopper ou stabiliser la progression du désert. » argue-t-il. En outre, un important projet sur les 3 volets Eau Assainissement et Ramassage des ordures constitue un point de mire du programme communal de M. Sow en partenariat avec un fils de la Commune établi en France.
Le mois de Mai 1992 reste une date funeste pour un fils tel Yoro Sow. Il perd son père. « Un homme qui s’est battu tout au long de sa vie pour la réussite de ses enfants. Et nous avons bénéficié de son travail lorsqu’on s’est affirmé en politique », se désole-t-il. En haut où il se trouve, Il a de quoi être fier. Il sait que le legs est bien entretenu.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here