Comme tous les pays membres de l’ONU, le Niger devait tenir un discours devant la 78ème Assemblée générale des Nations Unies. L’allocution prévue pour le jeudi 21 septembre 2023, a été déprogrammée par les instances des Nations Unies. Il n’en fallait pas plus pour mettre en colère la junte au pouvoir à Niamey.
Dans un communiqué publié hier vendredi, elle a accusé le Secrétaire général de l’Onu de faire obstacle à la pleine participation du Niger à l’AG des Nations unies, en complicité avec la France et deux chefs d’Etat francophones de la CEDEAO.
« Un deal cynique entre copains pour faire taire la voix de la vérité »
Pour Niamey, il est clair qu’on assiste à un « deal cynique entre copains, pour faire taire la voix de la vérité et du bon sens, au détriment du Niger et de son peuple ». « La France de Macron ambitionne désespérément de délégitimer et d’isoler le Gouvernement du Niger en s’opposant à la prise de parole de nos dignes représentants dans cette instance mondiale pour non seulement sensibiliser la communauté internationale sur le système de prédation néocoloniale qu’elle a mis en place au Niger avec la collaboration des renégats du régime déchu mais également pour apporter des éléments de preuves quant à son soutien actif aux groupes terroristes qui menacent la sécurité du Niger et de l’ensemble du Sahel » a dénoncé la junte au pouvoir à Niamey.
Guterres soutient « ses amis Nigériens » de l’International Socialiste »
En ce qui concerne le Secrétaire général de l’ONU, les autorités militaires pensent qu’il s’est inscrit dans une logique de soutien à « ses amis Nigériens » de l’International Socialiste. Son but serait de travailler en « intelligence avec la France et l’Union Européenne (pour) punir coûte que coûte le Niger et son peuple et son peuple pour leur choix stratégique ».