Il a un statut de cadre au sein de la sélection. Cependant, depuis le début du tournoi, il peine à répondre aux attentes. N’oublions pas aussi qu’il est un récupérateur de prédilection.
Défensivement, il se donne à cœur ouvert mais offensivement il peine à accélérer le jeu. Aliou Cissé a tenté lors des deux premiers matchs de se passer du technicien Nampalys Mendy. Nous avons tous vu le résultat tant le jeu proposé était pauvre. Au dernier match de poule, après de sévères critiques, il a titularisé le milieu de Leicester et l’a fait sortir en seconde mi-temps alors qu’il brillait de mille feux.
En 1/8e de finale, Pape Gueye a profité de l’absence de Kouyaté pour faire son trou. Avec la paire, Pape Gueye-Nampalys, le jeu proposé est devenu plus alléchant car porté vers l’avant.
Toutefois, lors des 1/4 de finale, on a constaté avec l’absence de Kouyaté que l’axe central est exposé en cas de contre-attaque. L’autre facteur à prendre en compte est que Bouna Sarr, du fait de ses chevauchées, laisse souvent le couloir droit libre. Ce couloir constitue d’ailleurs le principal point de faiblesse de cette défense. D’où, l’importance de positionner Kouyaté en sentinelle. Ce qui lui permettra de coulisser dans l’axe au cas où Bouna Sarr serait en retard et surtout d’offrir beaucoup plus de liberté à Nampalys, le maître à jouer de cette équipe. Pape Gueye qui a apporté de la percussion au niveau du milieu devrait logiquement prendre la place de Gana.
Le risque pour Aliou Cissé de reconduire la paire Gana Gueye-Kouyaté est de voir le Sénégal subir le match. Chose à éviter.
Je ne doute pas de la qualité d’Idrissa Gana Gueye qui est un excellent récupérateur mais actuellement il n’est pas à son meilleur niveau. Par conséquent, il peut attendre gentiment puisqu’en équipe nationale seuls les meilleurs sont sur le terrain.
Moise Rampino