En raison de leur vulnérabilité au changement climatique, les pays africains accordent une part importante à l’adaptation dans leur politique climatique. Le Sénégal y consacrera 4,3 milliards $ sur les 13 milliards nécessaires au respect de ses engagements.
Le Sénégal aura besoin de plus de 13 milliards $ pour le financement de sa contribution nationale déterminée (CDN) à la lutte mondiale contre le changement climatique. Une mobilisation financière encore à l’état embryonnaire, selon Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du Développement durable.
« Il nous reste encore du chemin à faire pour mobiliser les 13 milliards $ nécessaires à la mise en œuvre de l’ensemble des activités programmées dans la CDN », a affirmé le responsable. En effet, jusqu’ici, seuls 10 projets approuvés par le Fonds vert pour le climat ont obtenu un financement global de 150 millions $ (75 milliards FCFA ).
La stratégie climatique sénégalaise s’articule autour de trois principaux axes que sont : l’atténuation, l’adaptation et le transfert des technologies combinés au renforcement des capacités locales. 8,7 milliards $ seront consacrés aux actions d’atténuation et 4,3 milliards à l’adaptation.
« Ces actions promeuvent une trajectoire de développement sobre en carbone, avec un objectif de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre de 7 % à 29 % à l’horizon 2030 par rapport à 2010 », a précisé le ministre lors d’une séance de vulgarisation des CND.
Selon les dispositions de l’Accord de Paris sur le climat, les pays signataires devaient soumettre des contributions actualisées et plus ambitieuses au plus tard fin 2020. En raison de la conjoncture, notamment de la pandémie de covid-19, seul le Rwanda a respecté ce délai en Afrique.