Le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Doudou Ndir, a reçu, à leur demande, les experts internationaux chargés de l’évaluation du processus électoral et de la dernière refonte du fichier des électeurs. En ouvrant la rencontre, le président Ndir ’’a souhaité la bienvenue aux experts, qui devront, dans un délai d’environ trois mois, remplir l’objectif de répondre aux différents questionnements, griefs ou doléances des acteurs électoraux et des citoyens du Sénégal sur le processus de refonte partielle de la liste électorale et des élections législatives de 2017 et présidentielle de 2019’’.
L’expert juridique burkinabè Idrissa Traoré et ses collègues ’’ont posé un certain nombre de questions relatives notamment au système du parrainage, au couplage de la carte d’identité nationale et de la carte d’électeur, à l’accès des candidats en lice au fichier électoral, ainsi qu’à l’implication, dans cette opération, de la Commission des données personnelles, l’inscription des citoyens sur le fichier électoral, etc’’.
Dans ses réponses, Doudou Ndir a notamment rappelé que ’’la CENA avait pour fonction essentielle de faire respecter la loi électorale de manière à assurer la régularité, la transparence et la sincérité des scrutins’’.
A ce titre, concerannt le parrainage, a-t-il précisé, la CENA ’’ne saurait intervenir dans un domaine où sa présence n’est pas prévue par la loi’’.
Son vice-président, Me Papa Sambaré Diop, a rappelé que depuis sa création la CENA a, conformément à ses rôle et fonctions, émis de nombreuses recommandations censées améliorer le processus électoral dans son ensemble, notamment l’introduction du bulletin unique lors des élections présidentielles. Mais ces recommandations n’ont pas été suivies pour la plupart’’.
Pour sa part, le Secrétaire général a remis aux visiteurs ‘’des documents essentiels à la conduite de leur mission, notamment les rapports établis par la CENA sur les dernières élections organisées au Sénégal’’.
Outre la CENA et ses démembrements, la mission d’évaluation du processus électoral rencontrera des entités et acteurs parmi lesquels le ministère de l’Intérieur et ses différentes directions opérationnelles, des responsables de l’administration territoriale (préfets et sous-préfets).
Elle va également rencontrer les institutions judiciaires (Cour d’appel, Conseil constitutionnel), partis politiques (majorité, opposition, non alignés), les organisations de la société civile, les médias ainsi que les prestataires/fournisseurs, de même que des experts, universitaires et électeurs ordinaires rencontrés sur le terrain.