Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a démenti la disparition en mer d’au moins 300 jeunes candidats à l’immigration dont les embarcations en provenance de Kafountine, en Casamance, faisaient route vers les Îles Canaries.
Mais, d’après les estimations du Président de l’Ong Horizon sans frontière (Hsf), “au premier trimestre de 2023, on parlait de plus de 440 morts. Aujourd’hui, nous en sommes en 1300.”
Interrogé par Vox populi, l’expert en migration propose l’ouverture d’une enquête. “Ce qui s’est passé aujourd’hui devrait nous interpeller, interpeller la conscience nationale et internationale pour l’ouverture d’une enquête très sérieuse”, justifie-t-il.
Pour lui, “c’est aux pays africains de se lever et de se battre pour que la lumière soit faite.” Car appuie-t-il : “Le Frontex (l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) est doté d’un budget de plus de 800 millions d’euros, un matériel sophistiqué, entre autres. Mais, les drames continuent. Cela veut dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas.”
Selon Boubacar Seye, l’État doit “le plus rapidement possible”, diligenter ce qu’il appelle “les assises de l’immigration” au niveau africain.