Le Collectif des associations islamiques lance un appel solennel à ‘’l’esprit de dépassement‘’ aux différents acteurs de l’espace public, estimant que le Sénégal ‘’a besoin de discours d’apaisement et de sortie médiatique n’incitant pas à la division ethnique et religieuse et à l’escalade de la violence’’.‘’(…) Nous sonnons l’alerte et lançons un appel solennel, aux guides religieux (les khalifes généraux et dirigeants d’organisations islamiques), aux acteurs politiques, à la société civile et aux porteurs de voix à privilégier le dialogue et la concertation, à cultiver l’esprit de dépassement et à promouvoir la paix et la stabilité du pays’’, écrivent ces associations dans une déclaration commune.
Pour les responsables de ce collectif, ‘’nul besoin d’être un fin observateur du paysage politique sénégalais pour comprendre qu’il règne, en ce moment, un climat tendu entre acteurs politiques de l’opposition et du pouvoir’’.
Ils rappellent que ‘’certes, les enjeux sont importants, de part et d’autre, à la veille de l’élection présidentielle de 2024, mais dans une démocratie qui a déjà fait ses preuves dans l’échiquier africain, le respect de l’Etat de droit et la garantie d’une séparation réelle des pouvoirs sont des gages de la stabilité politique, sociale et économique du pays’’.
Selon ces responsables, ‘’dans un contexte marqué par des accidents meurtriers (de Sikilo et de Sakal), la hausse du coût de la vie, les crises et les dysfonctionnements dans des secteurs clés de notre économie (transport, santé, commerce, etc.), s’y ajoutent la violence, l’insécurité, le déficit de projets d’avenir viables pour la jeunesse et l’incertitude qui plane sur les joutes électorales de février 2024, l’heure doit être à l’union des cœurs et des esprits et à une solidarité nationale’’.
Pour eux, le Sénégal ‘’a besoin de discours d’apaisement et de sortie médiatique n’incitant pas à la division ethnique et religieuse et à l’escalade de la violence’’.