Le groupe parlementaire de Wallu se désole des scènes de violence qui ont eu à se produire au sein de I’hémicycle sous I’effet, écrit-il, de la passion et de I’envie de servir, dans une assemblée nationale autrement configurée avec une forte présence de l’opposition.
« Conformément aux engagements de la coalition dont il est issu, le groupe a décidé de prendre en charge, sans faille, les préoccupations des populations sénégalaises. Tâche à laquelle ses membres se sont fortement bien attelés par des questions, des interpellations, des propositions dans tous les domaines de la vie politique, économique, sociale et culturelle du pays durant ce début de législature. Dans cette optique, le groupe a, durant le marathon budgétaire, fait énergiquement entendre sa voix qui est celle du peuple Sénégalais éprouvé par la cherté de la vie et la violation continue de ses droits. Il a dans ce sens rejeté le budget 2023 qu’il considère éloigné d’une prise en charge correcte et rèelle des besoins des populations au moment où leur pouvoir d’achat a été durement attaquê et attaibli par une fiscalitė de sauvetage d’un régime surendetté et la vie chère », écrit la coalition dans sa déclaration publiée à la suite de sa conférence de presse de ce lundi. Le groupe considère que ce budget n’est pas sincère « en ce sens que les mesures dites sociales qu’il fait semblant de contenir ne sont que des mesures politiciennes et trompeuses aux eftets nuls sur la vie des populations. Elles conduisent au contraire, à un creusement du déficit qui devient chronique et au surendettement de notre pays. Le groupe liberté, dêmocratie et changement considère que ce surendettement de notre pays n’est qu’une conséquence des mauvaises options du régime et de son pilotage à vue de notre pays. Un pilotage à vue qui consacre I’échec du plan Sénégal émergent. Ce plan mis en œuvre depuis une dizaine d’années n’a pas réussi à faire décoller notre pays malgré les dizaines de milliers de milliards qu’il a engloutis. En effet, les coûts des services publics sont trop élevés, renchérissant les coûts d’exécution des projets et programmes. II est évident que cette situation s’explique par : Une absence notoire d’articulation entre le cadre national de planification (PSE, PAPZA ,…) et les programmes et projets sectoriels. La réalisation du Train Express Régional (TER) en est un exemple patent. Le TER était programmé pour relier directement I’AIBD en premier, Diamniadio étant juste une etape. Un systeme de transport Public multimodal intégrant harmonieusement le TER et Dakar Dem Dikk (DDD) devait être mis en œuvre parallèlement. Cette programmation n’est non seulement pas respectée mais les coûts ont été pratiquement multipliés par 2. Il en est de même de la réalisation du BUS RAPID TRANSIT ( BRT ) destiné à régler le problème de la congestion routière dans la capitale de Guédiawaye à Dakar. Pendant sa réalisation, des plans de déviation et de circulation alternative sont inexistants créant pratiquement l’anarchie dans la circulation à Dakar. Par ailleurs , la mise en œuvre du BRT devrait s’accompagner de réalisations connexes dans les zones
traversées pour s’assurer que la congestion verticale Guédiawaye/Dakar ne soit reportée sur une congestion horizontale voire locale dans les 19 communes traversées. » Wallu déplore un appel à la concurrence insuffisant voire inexistant dans plusieurs cas. « D’ailleurs, les rapports des Corps de contrôle (IGE, Cour des Comptes…) le rappellent systématiquement. On en subit actuellement les conséquences avec le réaménagement chaotique du building administratif avec pour résultat patent, un premier Ministre qui ne dispose pas de locaux de travail. » Le Pds et ses alliés dénoncent aussi les surcoûts liés « à la mauvaise organisation administrative et technique voire au manque de coordination des services public et la grande corruption qui sévit dans la mise en œuvre des projets publiques. Ils constatent qu’il y a plus du doublement volume dette en 10 ans et estime que des mesures ne sont pas prises pour la maîtriser voire baisser le plafond ; par ailleurs le Fonds Monétaire Internationale dans sa dernière mission,a insisté sur cette question. Une dette colossale (plus de 11326 milliards fcfa, à léguer à nos enfants, au moment où la Cour des comptes vient de nous révéler la mauvaise gouvernance dans la gestion des deniers publics; Une dette visant essentiellement à abonder le budget dit de « Combat », contexte pré-électoral aidant. Ainsi aucune transformation miraculeuse ne
pourra inverser les tendances lourdes du moment quand on sait que les recettes attendues des hydrocarbures (Pétrole de Sangomar offshore et gaz de Saint Louis offshore ) s’avèrent très faibles pour les trois prochaines années ( 570,9
milliards fcfa); La non maîtrise de la Masse salariale (1037 milliards fcfa) constitue l’un des sujets les plus inquiétants dans la gestion des Charges de l’Etat. La Masse salariale se caractérise par sa non transparence et son manque d’équité dans le traitement des agents de l’Etat; d’où les nombreuses récriminations syndicales notamment dans les secteurs de l’Enseignement, de la Santé et de la Sécurité, entre autres. Ceci a une conséquence désastreuse sur la qualité du Service Public, garant d’un État performant efficace et efficient. On assiste à une dégradation généralisée de la qualité du Service Public rendant l’État inexistant voir qui se caractérise par une carence inédite en 62 ans d’existence (incidents dans les hôpitaux , multiplication des fraudes dans les examens , corruption généralisée,…) Cet échec ne surprend guère le PDS et ses alliés qui avaient, rappellent-ils, dès le début de son adoption, sonné l’alerte sur ces manquements et ces tares congénitales. Cette annonce faite par le premier ministre qui vient s’ajouter à celle concernant la
baisse des subventions confortent le groupe parlementaire liberté, démocratie et changement dans ses positions déjà exprimées sur l’impertinence de la déclaration de politique générale après le vote de la loi de finances. La
déclaration de politique générale, dans une certaine mesure, rend incohérente l’action du gouvernement. Le régime a ainsi décidé, en toute irresponsabilité, d’engager le Sénégal dans une année complexe et difficile dès lors que le plan de travail du premier ministre s’écarte, sur certaines questions majeures notamment les subventions, des priorités du gouvernement et des engagements pris par ses membres dans le cadre de la loi de finances 2023. Il ne pouvait en être autrement en ce sens que depuis le début de l’alternance, le régime en place nous a habitués à des revirements, à des incohérences dans la conduite des affaires publiques et à des errements indignes d’une république sérieuse. Le « gouvernement de combat » dirigé par Amadou Ba, ne fera donc pas mieux que ses devanciers, si ce n’est dans l’exercice du jeu favori du régime à savoir engager de vaines tentatives de museler de l’opposition et la réduire à sa plus simple expression et détourner les deniers publics dans une impunité totale comme le révèle le dernier rapport de la cour des comptes sur la gestion des fonds de la force CoVID 19. », pensent les libéraux.