C’est devenu une tradition bien ancrée chez les baye darou. Chaque magal est une occasion de passer ces moments de ferveur religieuse avec leur guide Mame Thierno Birahim Mbacké Noreyni à Chikory. Le 18 Safar de cette année n’a pas dérogée à la règle. Une aubaine pour les femmes peuls des villages environnants.
Vendredi 16 septembre 2022. Il est 14h30 à Chikory. Le soleil est à son zénith. Le thermomètre affiche 35 degré. Malgré cette forte canicule, on aperçoit des femmes qui avancent par groupes. Certaines s’avancent seules dans les différentes tentes érigées par les talibés qui sont restés à Chikory ce jour qui coïncide avec le lendemain du magal. L’une d’elle qui porte un seau rempli de lait caillé demande avec insistance aux pèlerins d’acheter son produit. Le litre est vendu à 600francs. La jeune dame est âgée d’une vingtaine d’années. Elle est accompagnée de trois autres jeunes filles d’une dizaine d’années. Elles nous confient qu’elles viennent de Songane. Un village situé à 7 km de Darou Moukhty. Une autre dame qui est elle venue seule à Chikory nous confie qu’elles marchent parfois ou prennent une charrette pour venir faire leur commerce sur ces terres héritées par Serigne Ousmane Mbacké Noreyni.
Les femmes peuls parcourent une longue distance pour venir à Chikory. Mais elles ne partent pas les mains vides. Malgré leur grand nombre, chacune y trouve son compte. Ces dames mariées sont souvent accompagnées de leurs enfants. Certains sont même d’un très jeune âge. Leurs mamans dont la plupart sont de teint clair sont souvent minces. Même si elles parlent Wolof, leur langage n’est pas tout à fait fluide. Mais elles sont devenues aujourd’hui des habituées du Magal de Touba à Chikory. Certains disciples de Borom Darou nous confient que les vendeuses de lait viennent aussi les week-ends qui sont aussi des jours de forte affluence.
