Le 5 septembre de chaque année, la communauté mouride commémore le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba. C’était en 1895. Les colons avaient décidé d’emprisonner Serigne Touba loin de son pays à la suite d’un procès qui s’est tenu à Saint-Louis. L’administration coloniale voyait d’un mauvais oeil l’adoption par les populations sénégalaises et celles de la sous-région ouest africaine des enseignements de celui qui est communément appelé Khadim Rassoul. Seulement, malgré son isolement durant 7 années, la flamme ne s’est pas estompée. Au contraire, les différents pays par lesquels est passé le soufi garde aujourd’hui en mémoire son passage dans leurs contrées. Ainsi, un magal est célébré en Côte d’Ivoire. Aussi, le Gabon conserve aujourd’hui les traces de cette épopée à travers des lieux de mémoire qui sont très visitées par les disciples. Mais lorsqu’on parle du 5 septembre, on pense d’abord à l’ancienne capitale de l’Afrique occidentale française où se tient le Magal des 2 rakkas que le Cheikh avait prié dans le bureau du gouverneur.
