10 ans après le 23 juin 2011, le recul constitutionnel est le sentiment le mieux partagé au Sénégal

Il y’a de celà 10 ans et 6 jours, le peuple sénégalais jubilait pour la victoire de la bataille contre l’honteux formule du ticket présidentiel sous wade, un projet de loi absurde. Cette date, le 23 Juin, fut depuis lors inscrite au calendrier de la société civile et de l’opposition en symbole du niet catégorie à toute tentative de tripatouillage constitutionnel.

Aujourd’hui 29 Juin 2021, tout semble donner raison qu’aucun acquis n’a découlé de la victoire de cette bataille, aucune amélioration de la situation politique du Sénégal. Pire encore, on pourrait parler de reculade constitutionnelle. Avec cette nouvelle loi opaque votée deux jours après la célébration du 23 juin 2021 comme pour narguer l’opposition. C’est la guillotine pour tout opposant zélé. En effet le droit de marche devient un cadeau empoisonné avec ce risque d’être taxé de terroriste en cas de débordement. Une forte probabilité car les manifestations pacifiques peuvent être victime d’infiltration du camp adverse.

Tout porte à croire que le régime en place n’a pas dérogé sur ses ambitions de s’éterniser au pouvoir. Le floue de la question du 3 ème mandat, les nouveaux droits votés au référendum de 2017 qui nous laissent perplexes avec cette vague simultanée de revendications des lobbies lgbt. Le forcing lamentable du parrainage tel un séance d’hypnose national reflète encore dans nos mémoires.N’oubliez pas, son programme d’emmergence est pour l’horizon 2035.

Après 10 années la réalité est là : nous n’avions gagné qu’une petite bataille, la guerre semble même perdue d’avance si nous ne changeons pas de fusil d’épaule. De manifestation populaire pacifique le Sénégal est confronté à une flambée de violence sans commune mesure. L’heure de s’interroger sur la cohérence des politiques publiques et l’efficacité de la démarche de l’opposition à travers ce type de plateforme revendificative est plus que jamais imminente.
L’incapacité de l’État à répondre à la demande sociale est à son paroxysme. Le manque d’inspiration de l’opposition désespérant.
Le Sénégalais si docile mais conscient est subitement devenu émotionnel et agressif. Sanctionner est devenu son mot d’ordre quitte à se contenter du moyen bon. Il semble se résigner dans cette état de lassitude.

Pourtant le Général de Bamba a longtemps alertée sur cette façon de manifester qui n’existe pas dans plusieurs pays développés néanmoins leurs citoyens vivent en parfaite harmonie.

Faut s’accorder qu’à cause de ses multiples erreurs politiques dont l’injustice vis à vis des opposants et l’impunité pour ses alliés, ce pouvoir est devenu belliqueux. À l’instar d’un animal blessé luttant pour sa survie, nos dirigeants sont dépressifs et s’attaquent à tout le monde. Pour eux, le mortal combat semble être l’unique option pour venir à bout de leurs opposants quitte à installer un chaos institutionnel. Ils aiguillonnent la moindre opportunité vers ce rapport de force, leur domaine de prédilection. Et le discours virulant de l’opposition ne fera que donner du crédit à leurs théories complotistes. La vérité est qu’aucune concession n’est faite à l’opposition ni à la société civile depuis fort longtemps pour appaiser cette tension politique.

Maintenant faut avoir le courage de vouloir changer pour pouvoir changer.

La liberté au prix du sang est t-il l’unique option ou ne croyons nous pas que l’unité d’un peuple de croyants peut subjuguer la malice d’un tyran capricieux ? La solution existe, elle est là !!! Il suffit tout juste de se départir de ce complexe de la pensée unique occidentale qu’on nous miroite au nom de la mondialisation. Le politiquement correct n’existe nul part et n’est pas une loi fondamentale. Nous avons en nous des valeurs sociales intrinsèques basées sur nos croyances et coutumes.
La révolution pacifique peut s’opérer appuyons juste la ligne de front.
Le choix de nos dirigeants est le reflet de la conscience collective du peuple.

Vive la révolution pacifique avec le Général KARA.

Mounirou Sarr
Responsable politique du PVD à Grand-Yoff